Oui au développement du service civique

 

Ayant suivi et alimenté les débats qui ont abouti à la promulgation de la loi 2010-241 du 10 mars 2010 relative au Service Civique, nous nous réjouissons qu’un statut de volontaire avec une indemnité soient attribués aux jeunes qui choisissent de s’impliquer dans une telle démarche.
Alors que plusieurs candidats à l’élection présidentielle ont eu l’occasion d’exprimer leur attachement à ce dispositif et que le Président François Hollande a choisi d’y faire référence dans son discours d’investiture, il nous paraît opportun d’attirer l’attention sur les enjeux de son développement avec l’objectif d’un nombre conséquent de jeunes mobilisés.
En effet,  le seul enjeu quantitatif ne suffit pas pour donner sens au Service Civique, les aspects qualitatifs et les moyens afférents étant d’une importance primordiale pour que cette étape de vie soit, pour les jeunes de plus en plus nombreux qui choisiront de s’y investir, aussi utile à eux qu’elle peut l’être pour les bénéficiaires de leurs actions.
A cet égard, voici les atouts et singularités du programme mis en Å“uvre au quotidien par l’association Unis Cité, qui, s’il n’est pas le seul modèle envisageable, nous paraît garant d’un déploiement satisfaisant du Service Civique :
 Mobiliser des volontaires en équipe, de façon à leur permettre de se confronter à des jeunes de milieux et de parcours différents, de favoriser entre eux des transferts de compétences et de lutter contre les préjugés.
 Leur permettre d’effectuer plusieurs missions, sur des thématiques et au bénéfice de partenaires différents durant leur période d’engagement. Ainsi, ils découvrent des problématiques, des secteurs d’activité et des populations très diverses, et donc plusieurs façons d’exercer leur citoyenneté.
 Proposer à ces jeunes un programme de formation citoyenne et d’accompagnement à leur projet d’avenir effectif et sensiblement plus conséquent que préconisé dans un cadre de droit commun.
 Favoriser, lorsque cela peut s’avérer pertinent, la démarche d’intermédiation pour éviter à des acteurs souvent peu expérimentés en ce domaine d’avoir à assumer tout à la fois le recrutement des volontaires (sur un principe de motivation et non de compétences), leur suivi administratif et leur accompagnement collectif et individuel. Ainsi, les partenaires auprès desquels ils sont mobilisé assurent uniquement le suivi opérationnel de la mission définie avec eux, réputée ouverte à tous et non assimilable à du sous-emploi.
Il nous semble donc que le déploiement annoncé du Service Civique doit favoriser le développement de structures qui, en s’appuyant sur leur projet, permettront d’accueillir un maximum de jeunes dans des conditions garantissant au mieux les principes d’origine.
Nous restons à votre disposition pour vous apporter des compléments d’information à ce sujet et sommes prêts à échanger au cours de ces prochains mois, pour évoquer avec vous les modalités permettant d’assurer une montée en charge qualitativement satisfaisante de ce dispositif, appelé à concerner un nombre croissant de jeunes.

D’après Unis-Cité Rhône-Alpes