Le régime policier de Vladimir Poutine a franchi ce lundi 11 juin une nouvelle étape dans la répression envers ses opposants, en se livrant à des perquisitions arbitraires et musclées chez une dizaine de responsables de l’opposition, dont l’activiste anti-corruption Alexeï Navalny, le leader du Front de gauche Sergueï Oudaltsov, le dirigeant du mouvement Solidarité Ilia Iachine, ou encore la présentatrice vedette de la télévision russe Xénia Sobtchak.Cette opération de répression s’est de plus accompagnée de nombreuses arrestations de participants à la grande manifestation du 6 mai dernier, qui risquent de fortes peines de prison. Par ailleurs, une nouvelle loi réprimant les manifestants a été promulguée par Vladimir Poutine vendredi dernier. Ceux-ci s’exposent désormais à des amendes démesurées de plusieurs milliers d’euros pour avoir appelé ou participé à des manifestations.
Cette   »terreur » d’État  a pour objectif d’empêcher par tous les moyens la contestation du régime du président Poutine, réélu de façon contestée en mars dernier pour un troisième mandat présidentiel, après ceux effectués de 2000 à 2008 suivis d’un intermède de quatre ans comme Premier ministre. Le régime actuel, qui doit affronter une contestation sans précédent, semble prêt à tout pour conserver le pouvoir.
Pascal DURAND,
Porte-parole