POURQUOI ET COMMENT SORTIR DU NUCLEAIRE ?

On caricature nos idées en disant que nous voulons sortir de nucléaire du jour au lendemain. C’est faux, nous parlons de sortir du nucléaire sur 20 ans, mais il faut effectivement commencer d’agir maintenant.

Le nucléaire coûte très cher.
Bien bien plus chère que ce qu’on nous raconte depuis trente ans. Les pro-nucléaire oublient de compter le prix du stockage des déchets et le prix du démontage des centrales qui arrivent en fin de vie quand ils calculent le prix du kilo-watt atomique.
De plus, en cas d’accident nucléaire, la France première destination touristique du monde ne le serrait évidemment plus et de nombreuses personnes vivant du tourisme perdraient leur emplois.

Le nucléaire est très dangereux.
Jusqu’au 10 mars 2011, les japonais pensaient comme beaucoup de français que le nucléaire c’est super. Depuis le 11 mars, date du tremblement de terre qui a endommagé la centrale de Fukushima et du tsunami qui l’ a innondé, ils ne pensent plus du tout celà. Ils ont arrêté toutes leurs centrales en un an car ils ne veulent plus prendre de risque. De nombreux habitants ont été irradiés : ils mourront de cancer dans quelques années, leurs enfants vont naître avec des handicaps, ils n’ont plus de maison car elles sont irradiés.
La centrale de Fessenheim est la plus vieille de France(1977). Elle est construite sur une zone sismique (la ville de Bâle a été rasée par un tremblement de terre en 1356), elle est en aval du grand canal d’Alsace qui pourrait l’innonder en cas de rupture de digue. Elle est construite sur une très grosses nappe phréatique, en cas d’accident important le Rhin serait contaminé jusqu’à Rotterdam.
Il est urgent de la fermer.
Les centrales, les lieux de stockage de déchets, les transports de déchets peuvent être sujet à des accidents. Ce sont également des cibles en cas de guerre ou pour des attentats terroristes.

Le risque zéro n’existe pas.
Quel est le plan d’évacuation de Belfort en cas d’accident à Fessenheim ?
Quelles sont les consignes données à la population ?

Nous ne voulons pas revenir à la bougie ! Entre le nucléaire et la bougie il y a l’intelligence.
En 20 ans nous pouvons sortir de cette industrie dépassée du 20e siècle.
Il faut faire des économies d’énergie avec une politique de grands travaux d’isolation des logement qui fera des emplois. « Quand le bâtiment va, tout va ! » dit le dicton économique. Il faut utiliser des machines, objets qui consomment moins de courant (ampoules électriques, électro-ménager…), inventer des machines toujours moins gourmandes en énergie, et changer nos habitudes comme par exemple éteindre les lumières inutiles….L’électricité la moins chère, c’est celle qu’on a pas consommée !
Parallèlement il faut développer les systèmes d’énergies renouvelables comme le solaire, l’éolien, la biomasse, la pile à combustible…..
Il faut abandonner les projets de construction de nouvelles centrales nucléaire (EPR) qui seront un échec commercial comme le Concorde ou le Rafale et mettre cet argent dans la recherche pour améliorer le rendement de ces nouvelles énergies.
La lumière du soleil, le vent sont gratuits, abondants et inoffensifs. Les solutions sont dans cette direction. Nous avons un savoir faire industriel dans notre département. Produire ces systèmes localement est possible.
Continuer dans le nucléaire pour faire de l’électricité c’est comme utiliser son minitel à l’heure d’internet !

JEUDY Vincent.
Candidat aux législatives dans la 2e circonscription du Territoire de Belfort.

 

PS : Pour approfondir la question, je vous conseille :
- un livre : «  En finir avec le nucléaire. Pourquoi et comment «  Benjamin Dessus (a travaillé chez EDF et au CNRS) et Bernard Laponche (Polytechnicien, a travaillé au Commissariat à l’énergie atomique). Edition du Seuil.
- un site : www.negawatt.org