Comment ne pas bondir en entendant le candidat-président se réjouir de la réduction « plus rapide que prévue » du déficit de la France en 2011 ! Nous refusons cette logique qui consiste à faire payer aux plus fragiles le coût de ce déficit creusé par les réductions d’impôts des plus riches et par l’augmentation des cadeaux inutiles aux entreprises privées et autres acteurs privilégiés. En effet, cette réduction du déficit se fait dans un contexte d’augmentation continue du chômage, d’augmentation de la précarité pour les plus fragile, augmentation du coût du logement, de l’énergie et de réduction généralisée des services publics, de l’explosion de la pauvreté ! Peut-on s’en réjouir ? Alors que dans le même temps les riches sont de plus en plus riches et voient leur pouvoir d’achat augmenter ? Quand le revenu de 50% des ménages est, en France, inférieur à 2400 Euros pas mois, à qui s’adresse la politique de Nicolas Sarkozy ?
Nous sommes pour une réduction du déficit, pour ne pas pénaliser les générations futures, pour ne pas les obliger à payer pour nos dépenses. Mais cette réduction doit être juste fiscalement, en faisant porter l’effort sur les catégories sociales et les acteurs qui peuvent le supporter et en supprimant les dépenses anti-écologiques et anti-sociales. Le contre budget d’Eva Joly montrait comment réduire le déficit de 30 Milliards d’Euros tout en dégageant 36 Milliards pour des investissements d’avenir (pour plus de détails cliquer ici : newdealevajoly-budget-2012) et en augmentant les recettes fiscales de l’état de manière équitable