Tout au long de la campagne présidentielle et encore maintenant, l’écologie a disparu de la scène : on en parle plus, ni dans les médias, ni dans les discours politique. Comme si un consensus général s’était fait sur le fait de résoudre d’abord la crise sociale, la crise économique et que l’on attendra d’avoir les moyens de s’occuper des problèmes écologiques.
En cela l’analyse des écologistes est différente : la crise écologique fait partie de cette crise globale et nous ne pouvons pas attendre pour s’attaquer au réchauffement climatique et à notre dépendance aux énergies carbonnées (pétrole, gaz), nous ne pouvons pas attendre pour s’attaquer à toutes les pollutions qui dégradent notre santé et notre environnement et menace les équilibres de la planète.
Plus encore, nous pensons que les solutions pour résoudre la crise écologique existe et que ces solutions sont également des opportunités pour résoudre la crise sociale, économique et financière. Ainsi, il faut s’attaquer à l’ensemble de ces crises dans un mouvement global et cohérent.
Car, en effet, quelles sont les propositions pour en sortir ? Nous avons entendu la droite dire qu’il fallait réduire les contraintes des entreprises, libéraliser, réduire les charges, libérer complètement les mouvements de capitaux et les instruments financiers, que la logique des marchés permettrait de trouver l’optimum et d’augmenter le niveau de vie de tous et de créer de l’emploi pour tous : c’est un échec total, d’autant plus insupportable pour les plus fragiles. La libéralisation des capitaux a entraîné la folie de la spéculation financière, qui a asséché les crédits pour les investissements et menacé l’équilibre mondial. Elle a renforcé les inégalités sociales – l’austérité pour les plus démunis, l’opulence pour les plus aisés et la dette pour tous, – sans créer les emplois promis.
Et aujourd’hui nous entendons les socialistes appeler à un retour à la croissance. Mais de quelles croissances parle-t-on ? La croissance d’une consommation supplémentaire de biens jetables, importés de pays éloignés, source de déficit commercial, de chômage et de déchets ? La croissance par la création de nouvelles grandes infrastructures routière, autoroutières, ligne à grande vitesse ou autres aéroports ? Ce modèle de développement économique par la création d’infrastructure est une solution du 20ème siècle et non du 21ème siècle, ces grandes infrastructures créent ponctuellement de l’emploi puis n’apportent plus aucun développement économique à terme.
Nous savons bien que la croissance en elle même ne reviendra pas de manière durable (voir la tendance de ces dernières années), et que même des niveaux de croissance corrects n’apportent plus de création d’emplois.
C’est pourquoi nous proposons un autre modèle, réaliste et novateur : revenir à nos fondamentaux – se loger décemment, se nourrir sainement, se maintenir en bonne santé et pour cela préserver l’air, l’eau et notre terre. C’est le respect de ces fondamentaux qui sous-tend tous les autres aspects de notre programme politique : emploi, économie, fiscalité, finances, éducation, petite enfance, enfance, jeunesse, égalité homme-femme, sécurité, international, démocratie. Ce programme est global , cohérent et viable économiquement.
Zooms sur le programme
LE LOGEMENT
Pour le logement, nous proposons de bâtir 500 000 logements dont 160000 logements sociaux (avec un maximum de 10% de logements intermédiaires). En effet, aujourd’hui l’offre de logements est insuffisante et la spéculation foncière et immobilière rend inaccessible le logement à la plupart des personnes. Notre politique de construction de logements notamment de logements social, ainsi que le plafonnement des loyers et une taxation progressive des plus-values, permettra de se loger de manière décente et accessible.
De plus, pour sortir de la précarité énergétique, qui touche plus de 3 millions de personnes, et pour lutter contre le réchauffement climatique, nous proposons une politique ambitieuse de rénovation des bâtiments pour arriver à 500.000 par en 2017 et 950.000 par an en 2020.
Toutes ces mesures pour le logement sont exemplaires : elles permettent de vivre mieux et de créer de l’emploi, non délocalisable, de manière durable. C’est aussi l’occasion de mettre en place toute la chaîne économique et industrielle des éco-matériaux, nécessaires à un habitat bien isolé, sain et recyclable en fin de vie.
Le financement de cette politique se fait à la fois par la réorientation des crédits utilisés actuellement pour le soutien à l’investissement locatif privé (scellier), inefficace et coûteux, l’augmentation de la réserve sur le livret A, et une contribution climat énergie taxant les énergies fossiles.
Pour les autres aspects de notre programme,, je vous invite à consulter les autres articles du blog ou le projet complet.