Bonjour à tout-e-s,
Ca y est, la campagne est bel et bien terminée...
Les résultats du deuxième tour sont encourageants. Les 18 députés élus permettent de former un groupe à l'Assemblée nationale. En Bretagne, Paul Molac -investi dans le cadre de l'accord avec l'UDB- est élu et siègera dans le groupe d'EELV. Quant à notre circonscription, elle reste à gauche.
Au premier tour, dans trois circonscriptions (la huitième, la deuxième et la première) du Pays de Rennes, les résultats obtenus par EELV étaient parmi nos 20 meilleurs résultats de France. Cela témoigne d'une attente des électeurs, mais aussi du dynamisme des militants. Ce dynamisme se nourrit des actions que nous mettons en place et des liens que nous tissons.
Cette campagne a été riche de tout ce que nous y avons tout-e-s apporté.
Nous aimerions donc la clore de manière conviviale avec ceux/celles qui, d'une manière ou d'une autre, ont contribué à cette effervescence !
L'Antiseiche, à Noyal-Châtillon, peut nous accueillir mercredi 4 juillet, en intérieur ou extérieur selon le temps.
Nous vous proposons donc un dernier framadate afin de vous inscrire, notamment pour le repas.
A bientôt quoi qu'il arrive, au gré des actions militantes !
Solène et Yves
En bonus : entre les deux tours, Marie-Anne Chapdelaine nous a conviés à participer à sa réunion publique, à la MJC de Bréquigny. Vous trouverez ci-dessous mon iintervention :
"Bonsoir à tout-e-s,
J'étais la candidate d'Europe Ecologie Les Verts sur la circonscription au premier tour. Nous avons mené une campagne dynamique, à l'issue de laquelle nous avons rassemblé 7,19 % des voix, malgré la grande quantité de candidats de gauche...
Nous nous sommes donc souvent côtoyés pendant cette campagne, et nous avons entretenu des relations empreintes de respect mutuel.
Nous portons bien sûr un programme différent, mais, je l'ai souligné en appelant à voter pour Marie-Anne Chapdelaine au second tour, nous nous rejoignons sur des valeurs qui sont celles de la gauche.
Les responsabilités de Marie-Anne, en charge de l'égalité des droits, correspondent à un ensemble de préoccupations qui nous tient à cœur.
L'égalité des droits, c'est la lutte contre toutes les sortes de discriminations, notamment à l'embauche et pour l'accès au logement, liées à la couleur de peau, au sexe ou au patronyme, à un handicap, à l'orientation sexuelle ou au choix de vie familiale.
J'ai croisé certains d'entre vous à la marche des fiertés et je suis convaincue qu'une loi pourra être adoptée prochainement, pour permettre
- l’ouverture du mariage et de l’adoption à tous les couples,
- l’égalité de l’accès à l’adoption et aux techniques de procréation médicalement assistée
- et l’élargissement de la délégation d’autorité parentale.
L'égalité des droits, à Rennes en particulier, c'est aussi faire en sorte que les demandeurs d'asile ne dorment plus dehors. L'Etat doit leur accorder la place en CADA à laquelle ils ont droit.
149 personnes -dont 40 enfants- étaient encore présentes devant la mairie mercredi dernier. 200 personnes attendent leur expulsion de la maison de retraite désaffectée de Pacé après l'audience du 22 juin prochain. Une pétition de soutien au DAL a été lancée, qui a recueilli plus de 1350 signatures. Je crains que ça ne suffise pas.
Nous savons combien il est délicat de pallier au niveau local les défaillances de l'Etat.
Alors évidement, il faut commencer par rendre effectif le respect des droits existants : convention de Genève sur le droit d’asile, Convention européenne des droits de l’homme, Convention des droits de l’enfant...
Mais à l'heure où le Parlement européen dénonce le rétablissement des contrôles aux frontières par les ministres de l'Intérieur européens, les solutions se trouvent aussi dans de nouvelles décisions politiques, au sein de l'Assemblée nationale.
Sur cette question, nous vous savons attentifs.
Nous, écologistes, faisons de nombreuses propositions à ce sujet : la dépénalisation du séjour irrégulier, la fermeture des prisons administratives que sont les centres de rétention et les zones d’attente, l’abrogation du délit de solidarité, la protection sur le long terme des mineurs isolés, l’accès à une citoyenneté de résidence, etc. Je souhaite vivement que nous continuions à échanger autour de ces propositions.
L'égalité des droits, c'est aussi le droit à la santé. Considérer l'hôpital comme un véritable service public et non comme une entreprise, faciliter l'accès à des soins de qualité quels que soient ses revenus et son lieu de résidence, lutter contre la toute-puissance des lobbies pharmaceutiques : tout cela nous rassemble.
Je tiens toutefois à souligner que les dégradations de l'environnement sont en grande partie responsables de la crise sanitaire.
Notamment, l’accumulation de déchets nucléaires ou chimiques engage l’avenir pour des millénaires.
Les principales causes de mortalité et de souffrance modernes sont liées à l’environnement, à l'alimentation, ainsi qu'aux modes de vie et conditions de travail... Ces maladies progressent plus vite que la médecine : diabète, obésité, cancers, allergies, maladies neurologiques, souffrance psychique... La plupart seraient évitables.
Si l'espérance de vie des personnes âgées augmente encore actuellement, notre pays est connu pour l’importance de la mortalité prématurée, pour les inégalités hommes / femmes, pour les écarts régionaux, et pour l’ampleur des inégalités sociales de santé.
Car la crise sanitaire est aussi une crise sociale.
Ce sont les classes les plus favorisées qui tirent les plus grands bénéfices des actions de prévention.
La santé des habitants moins favorisés, quant à elle, pâtit de la qualité moindre de l'habitat et des pollutions intérieures. Plus les revenus sont faibles, plus on a de risques de vivre dans un environnement de mauvaise qualité : proximité d’industries, de sites pollués, d’infrastructures de transport entraînant du bruit, pollutions de l’air, du sol... Sans parler de la qualité de l'alimentation !
C'est tout un regard sur la santé qui est à compléter : la prévention est liée aux décisions politiques dans un grand nombre de domaines et nous y serons attentifs.
L'égalité des droits, concerne bien sûr aussi l'éducation, la fiscalité, le logement et tout ce qui concerne l'aménagement du territoire, les transports, etc. Je ne vais pas tout détailler.
Je souhaiterais par contre dire quelques mots sur les revenus, l'emploi, le pouvoir d'achat.
Marie-Anne, je vais t'avouer quelque chose : lors des collages qui ont précédé le premier tour, nous avons été obligés, à certains endroits, de coller quelques affiches sur les vôtres. Pour ma part, j'ai toujours laissé apparaître les affiches titrant « emploi » et surtout « justice sociale ». Quand il ne restait pas d'emplacement libre, j'ai choisi de coller sur le mot qui me paraissait le moins pertinent : « croissance ». J'espère que vous ne m'en voulez pas et je suis convaincue que nous pouvons échanger à ce sujet :
Je souhaite que notre société se dirige vers du « mieux » plutôt que vers du « plus ». L'évaluation de l'état de nos sociétés se base pour l'instant sur des indicateurs qui continuent d'ignorer que notre monde et nos ressources ont des limites. Le modèle de la croissance et le consumérisme qui lui est associé provoquent une dégradation de l'environnement qui ne concerne pas seulement « la nature et les petits oiseaux ». Elle concerne notre qualité de vie, la qualité des ressources vitales qui sont disponibles aujourd'hui et de celles dont nos enfants auront besoin demain.
Il nous faut remplacer les réflexes de compétition par ceux de coopération, les réflexes de capitalisation par ceux de partage, les réflexes de domination par ceux de solidarité, les réflexes de croissance par ceux d'amélioration qualitative.
Ça ne se fera pas à la marge. Encourager l'économie sociale et solidaire est un premier pas encourageant mais ne suffira pas. Il nous faut engager une véritable transformation écologique et sociale de l'économie.
Nous pouvons le faire notamment en prenant appui sur la transition énergétique. Les emplois d'avenir sont là, la qualité de vie aussi, l'opportunité est à saisir, maintenant. Nous pouvons engager ce changement ensemble.
Un dernier mot concernant nos représentants à l'Assemblée nationale. Pour évoluer vers une société plus égalitaire et démocratique, il faut que nous commencions par être rigoureux et cohérents dans les choix de nos représentants.
Il sera évidemment essentiel d'introduire une dose conséquente de proportionnelle, notamment aux législatives.
Par ailleurs, la parité et le non-cumul des mandats sont des exigences fondamentales. Nous respectons nous-mêmes, ces exigences : dans les projections d'élu-es Europe Écologie Les Verts que nous pouvons espérer, nous sommes en mesure d'atteindre la parité de résultat.
Parce que je sais, Marie-Anne, que tu respectes ces exigences, je soutiens fermement ta candidature et j'invite tous les électeurs qui souhaitent un renouvellement des pratiques démocratiques à voter pour toi dimanche prochain.
Tu sauras, j'en suis persuadée, porter avec force tes convictions tout en restant dans une démarche d'écoute et de dialogue avec les associations, syndicats, habitants et la diversité des forces politiques qui te sont proches.
Je vous souhaite, à toi et à ton équipe de campagne, une très bonne fin de campagne.
Solène Raude
le 6 juin 2012"
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