1. Quel est votre sentiment quant à la participation à ce 1er tour des législatives ?
La faible participation a terni ce premier tour. C’est un grand regret que pour cette première élection, qui était une première historique, il y ait eu si peu de votants. Je voudrais néanmoins dire que cela ne signifie aucunement que les Français établis en Amérique latine et dans les Caraïbes sont indifférents à la tenue de ce scrutin. Les conditions d’organisation de ce scrutin expliquent en grande partie les chiffres de la participation.
2. Comment jugez-vous l’organisation de ce scrutin ?
L’organisation de cette élection à l’étranger traduit la manière dont la France nous considère parfois. Le vote par internet a été un fiasco, avec des véritables difficultés techniques pour voter, des codes jamais arrivés à leurs destinataires, le vote par correspondance a été impossible en raison de la durée d’acheminement du matériel électoral…
Le Ministère des affaires étrangères en charge de cette élection a fait preuve d’impréparation et d’amateurisme. Organiser une élection sur une circonscription de 33 pays, ce n’est pas la même chose que sur le territoire métropolitain. Je le regrette. Ce sera une de mes priorités en cas d’élection, revoir les conditions de cette élection pour que tous les Français de cette circonscription puissent exercer leur droit de vote, point clé de la citoyenneté.
3. Quelle est votre réaction aux résultats dans votre circonscription ?
Les Français d’Amérique latine et des Caraïbes m’ont placé très largement en tête de ce premier tour avec 35,88 %. C’est un immense honneur et une grande responsabilité que je suis prêt à assumer.
Cette confiance m’honore. Le rassemblement des écologistes et de la gauche a payé, de même que la campagne de terrain que j’ai menée avec François Boucher, mon suppléant. Notre campagne articule priorités locales avec un positionnement clair: celui de participer au changement politique promis par François Hollande. Je veux représenter l’ensemble de la communauté, me mettre totalement à son servie
4. Allez-vous discuter avec les autres candidats pour d’éventuels ralliements ?
Je tiens à féliciter les autres candidats. J’en connais certains. Même si je ne partage pas leurs opinions politiques, je les respecte, notamment les élus à l’Assemblée des Français de l’étranger, qui à l’instar de Françoise Lindemann ou Joël Doglioni travaillent depuis longtemps au service de notre communauté.
Je ne suis pas dans une logique de ralliement mais de projet. Je suis désormais le candidat de toute la gauche et des écologistes, je porte les couleurs de la majorité présidentielle, et dans cette majorité les humanistes et les républicains y ont leur place.
5. Comment allez-vous mener cette campagne d’entre deux tours ?
Je mène une campagne de terrain avec François Boucher. Chili, Argentine, Brésil, Mexique…sont pour l’instant les étapes prévues. Nous allons continuer à présenter nos propositions, notamment par internet.
La presse locale et française s’intéresse à ma candidature donc je vais beaucoup communiquer. Et puis me tenir à une ligne de conduite: faire une campagne de propositions, ne jamais tomber dans les travers de mon concurrent qui multiplie les attaques. Ma priorité, c’est de représenter dignement mes compatriotes et d’améliorer nos conditions de vie.
6. Quel dernier message souhaitez-vous adresser à nos lecteurs ?
D’abord les remercier encore une fois de leur confiance. Leur dire qu’il faut voter et faire voter le samedi 16 juin. On ne peut se contenter d’un tel taux de participation.
Ma priorité, c’est de faire en sorte que la France nous considère comme des citoyens à parte entière. Il faut mettre un terme aux coupes budgétaires qui affectent le réseau consulaires. Je veux renforcer et améliorer les politiques de protection sociale, restaurer l’image de la France et faire de l’éducation une priorité.
Le 6 Mai dernier, le peuple Français a élu François Hollande à la présidence de la République. Le 16 juin, il faut lui donner une majorité pour gouverner la France.