3 juin 2012
Si vous êtes élu, quel est le premier dossier que vous souhaitez défendre ?
Si j’étais élue le 17 juin prochain, je m’occuperais en priorité de lutter contre toutes les exclusions et stigmatisations.
Pour cela, je m’attelerais aux dossiers de l’emploi car c’est la préoccupation première des français. Je m’attacherais à construire les conditions d’une croissance durable et respectueuse de l’environnement : en permettant les conditions fiscales et réglementaires du développement des énergies renouvelables, en établissant un plan de rénovation et d’isolation des bâtiments, en soutenant les initiatives de l’économie sociale et solidaire, j’espère permettre les conditions du vivre mieux en favorisant l’emploi stable et non délocalisable.
Dans un esprit de cohésion sociale, je soutiendrais une loi autorisant le droit de vote des étrangers aux élections locales et m’attacherais au respect de toutes les générations : jeunesse avec une priorité à l’éducation, personnes âgées, personnes handicapées avec une loi visant à prendre en compte la question de la dépendance.
23 avril 2012
Déclaration d’Eva Joly à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle
Mes chers et chères compatriotes. Les urnes ont parlé.
Je tiens à remercier avec chaleur le million de Françaises et de Français qui m’ont apporté leur suffrage, et ce faisant ont défendu par leur vote l’écologie, l’Europe, et la république exemplaire.
Le score du Front national est une tache indélébile sur les valeurs de notre démocratie, une menace pour la république, un avertissement que chaque responsable politique doit entendre.
Je veux dire à celles et ceux qui se sont laissé abuser par le Front national, qu’ils se trompent de colère.
Je veux dénoncer les apprentis sorciers de l’identité nationale, qui à force de discours de division et de haine ont permis à l’extrême-droite de faire son plus haut score dans une élection présidentielle.
Je veux redire ce soir, que l’écologie est bien le grand défi du temps qui vient. Aucune politique ne pourra réussir sans entamer d’urgence une transition écologique basée sur la conversion de l’économie, la lutte contre le réchauffement climatique, le choix des énergies renouvelables et la protection des écosystèmes.
Chacun doit désormais prendre ses responsabilités.
J’appelle, dès à présent, toutes celles et ceux qui ont voté pour moi, et au-delà, toutes celles et ceux qui sont attachés aux valeurs de la république, à tout faire pour que notre pays sorte enfin du sarkozysme, en se rassemblant autour de la candidature de François Hollande, qui doit désormais porter toutes les couleurs de la gauche et des écologistes.
Je vous appelle à faire des 15 jours qui viennent, 15 jours de mobilisation permanente. La belle date du 1er mai doit être une symbole de justice et de fraternité contre l’extrême-droite et ses idées, marquant notre volonté de reconquête républicaine.
Par ce soutien sans ambiguïté, je veux signifier qu’il nous faut restaurer les valeurs de la république, lutter contre l’esprit de clan qui a prévalu ces cinq dernières années, redonner un souffle à notre démocratie et à nos institutions pour rétablir un lien de fierté et de confiance entre notre pays et ses représentants politiques.
Il y va de la morale républicaine : la défense de privilèges indus, l’absence de respect des règles qui fondent notre morale publique doivent d’urgence connaître un terme. Il y va surtout de l’intérêt général : notre pays doit retrouver le sens du bien commun.
Mais il ne s’agit donc pas simplement de battre un homme. Il faut qu’une société nouvelle voit le jour, porteuse d’un modèle de développement plus respectueux des êtres humains et de la planète. Dans les semaines et les années qui viennent, les écologistes continueront à agir à vos côtés en ce sens.
Nous voulons donc construire une nouvelle majorité, rassemblant la gauche et les écologistes bien au-delà du seul parti du président. Cette majorité devra être une majorité de combat.
Une majorité de combat, pour la justice d’abord : la répétition des solutions classiques n’est plus possible. Il faudra de l’imagination et de la détermination, pour ne pas retomber dans les ornières du passé et décevoir l’espoir de nos compatriotes. La justice devra être la boussole de la nouvelle majorité.
Une majorité de combat, pour l’Europe ensuite : sans une nouvelle ambition européenne, rien ne sera possible. Il faut un nouveau traité européen qui mette enfin la solidarité et l’écologie au cœur de la construction européenne. L’Europe doit redevenir un espoir pour les Françaises et les Français.
Une majorité de combat pour l’écologie enfin : la France doit sortir du nucléaire, lutter contre le dérèglement climatique, convertir son économie au développement durable et faire de la protection de l’environnement un principe de gouvernement.
La France est une belle nation, une nation citoyenne fondée sur la liberté, l’égalité et la fraternité, mises à mal par le président sortant. Faites que par votre vote du second tour, notre pays retrouve le chemin de la justice et de l’avenir.
Eva Joly
23 avril 2012
Déclaration d’Eva Joly aux militants
Chers amies, chers amis.
Après les Françaises et les Français, c’est à vous que je veux maintenant m’adresser. Le temps du bilan de cette campagne viendra et nous devrons le tirer de manière approfondie.
Mais d’ores et déjà, je veux vous dire mille fois merci. Je voudrais que mes mots puissent parler à chacun pour vous remercier individuellement.
L’écologie n’est pas une cause facile à défendre par temps de crise, avec en plus le vent mauvais de la calomnie et du mensonge.
Je n’étais peut être pas non plus une candidate facile.
Et pourtant vous avez défendu les deux avec courage et opiniâtreté.
Je sais que le score n’est pas à la hauteur de nos espérances. Mais je vous invite a garder la tête haute. Quand on défend la cause de la planète, il n’y a pas de honte à avoir. Le temps viendra, j’en suis sûre, où les électeurs et les électrices se tourneront vers nous pour changer de destin. Alors merci à vous, et dès demain, continuons le combat.
Premier combat, la mobilisation pour la défaite de Nicolas Sarkozy.
C’est une ardente obligation que de débarrasser notre démocratie d’un pouvoir exagérément tourné vers la défense des intérêts privés, un pouvoir qui n’a que faire des règles, un pouvoir qui n’a eu de cesse de diviser les Français. Chacune et chacun d’entre vous doit prendre toute sa place dans la mobilisation des quinze prochains jours. Je veux que les écologistes soient les fers de lance de la lutte pour le changement.
Deuxième combat, les élections législatives.
C’est un combat essentiel pour l’avenir de notre pays. Prenez-y toute votre part. Les écologistes doivent être présents en force dans la prochaine Assemblée pour peser sur la prochaine législature. Alors, nous devons aller chercher chaque voix. Je serai présente à vos côtés dans cette bataille. Débarrassés de la contrainte du vote utile, beaucoup d’électeurs chercheront à signifier à François Hollande quelles sont leurs priorités. A nous de tout faire pour que l’écologie y figure.
Troisième combat, le débat au sein de la majorité pour qu’émerge une nouvelle donne politique.
Je souhaite que ce soit une confrontation honnête et sérieuse basée non pas sur le rapport de force brut, mais sur la conception que l’on doit avoir d’une dynamique de transformation sociale : le PS ne réussira pas seul, sans partenaire d’une part, et surtout sans la mobilisation de la société pour construire le changement. Là encore, les écologistes devront être, aux côtés du mouvement social, la partie dynamique de la future majorité, à l’écoute des Françaises et des Français, mobilisés dans les mouvements associatifs ou syndicaux.
Je vous appelle à vous mobiliser pour réussir le troisième tour écologique, qui ne manquera pas de se produire parce que personne ne peut faire l’impasse sur le réchauffement climatique, la sortie du nucléaire ou la lutte pour la biodiversité.
La France a besoin de l’écologie, et L’écologie a besoin de vous. Alors, haut les cœurs, au boulot les écolos !
Vive l’écologie, vive la République, vive la France !
11 avril 2012
Raymond Aubrac, Résistant de la première heure à la dernière minute
Europe Ecologie les Verts a appris avec tristesse ce matin la mort de Raymond AUBRAC, résistant de la première heure à la dernière minute. Avec sa femme, Lucie, ils auront été, toute leur vie, des militants infatigables des Droits humains et de la liberté.
Victime de l’antisémitisme, grand résistant, co-fondateur du mouvement Libération, militant contre la guerre du Viet-Nam, sa vie a épousé la majorité des combats de notre siècle. La vie de Raymond AUBRAC n’est pas seulement une leçon mais également un message. Celui de la transmission de la mémoire et de l’esprit de Résistance aux générations futures. Le 14 juillet dernier encore, à la Bastille, il lançait un appel à une République libre, égale et fraternelle. Le meilleur hommage que nous pourrons rendre, toutes et tous, à Raymond AUBRAC c’est de porter à notre tour ses valeurs.
Europe Ecologie les Verts adresse ses plus sincères condoléances à sa famille et ses amis et assure vouloir rendre vivant l’héritage qu’il nous a légué.
Cécile DUFLOT
Secrétaire nationale Europe Ecologie les Verts
5 avril 2012
Europe Écologie Les Verts salue la nomination d’Haïdar EL ALI au poste de Ministre de l’Ecologie et de la Protection de la nature du Sénégal
Haïdar EL ALI, qui compte parmi les écologistes les plus influents de la planète, vient d’accepter le poste de Ministre de l’Ecologie et de la Protection de la nature au sein du nouveau gouvernement de la République du Sénégal. Cette nomination intervient dans un pays qui vient d’insuffler un espoir démocratique qui fait événement en Afrique et dans le monde.
Haïdar EL ALI est un écologiste de terrain. Responsable de l’Océanium de Dakar, il a su associer les pêcheurs et les paysans sénégalais dans la lutte pour la préservation et la restauration des écosystèmes, condition du maintien durable de leur activité. De même, il a été parmi les premiers acteurs de la préservation de la mangrove, entraînant la replantation de 30 000 millions d’arbres.
Elu « Homme de l’année 2002″ au Sénégal, Haïdar EL ALI est reconnu pour sa détermination, sa sincérité et sa lutte contre toutes les corruptions. Il a d’ailleurs échappé à plusieurs tentatives d’assassinat.
Il y a quelques jours à peine, Haïdar EL ALI accueillait à Dakar, pour la première fois sur le continent africain, le congrès des Verts mondiaux. Cécile DUFLOT, secrétaire nationale d’EELV, Jean-Philippe MAGNEN, délégué à l’international, ont pu échanger avec lui sur les enjeux majeurs du développement économique durable et la création d’emplois verts, le changement climatique et l’énergie.
EELV apporte tout son soutien à Haïdar EL ALI, dans les politiques environnementales à mener d’urgence au Sénégal. Elles permettront d’agir sur le quotidien des Sénégalais et donneront en même temps un signe fort pour l’écologie, avec des répercussions positives à l’échelle internationale : lutte contre le pillage des ressources naturelles et leur gâchis, préservation des ressources halieutiques contre la surpêche… EELV sera présent aux côtés d’Haïdar EL ALI notamment lorsqu’en 2013 l’Europe réformera sa politique commune de la pêche.
À l’heure où la séquence présidentielle française subit la tentation d’escamoter l’urgence écologique, la nomination d’Haïdar EL ALI est une excellente nouvelle pour tous les promoteurs d’un monde durable, pour tous les défenseurs de la démocratie et de l’environnement.
Europe Ecologie Les Verts
3 avril 2012
Opération “vague verte” : 1 million d’Écologie Hebdo diffusés par les écologistes
Aujourd’hui, mardi 3 avril 2012, les militants Europe Écologie les Verts de la France entière lancent l’opération “vague verte” pour distribuer le million d’exemplaires de notre journal de campagne “Ecologie Hebdo”, un moyen de faire de la pédagogie pour convaincre de l’efficacité des solutions proposées par les écologistes.
Ne manquez pas l’album photo collaboratif de cette journée hors du commun ! (cliquez ici)
Téléchargez « Écologie Hebdo »
3 avril 2012
Non au coup d’Etat : redonnons un horizon démocratique et économique aux Malien/nes !
Le coup d’Etat militaire qui vient de survenir au Mali est extrêmement grave. Il semble rejouer une tragédie hélas classique en Afrique subsaharienne depuis les indépendances : un groupe de jeunes officiers s’estimant lésés par leur hiérarchie corrompue et trop peu soutenue par le pouvoir politique face à une rébellion en passe de déborder l’armée nationale, décide de prendre le pouvoir et de suspendre la constitution. Ces officiers sont regroupés au sein du « Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat » (CNRDR).
Depuis plusieurs mois, d’anciens leaders touaregs maliens ayant émigré il y a des années en Libye où le gouvernement de Mouammar Kadhafi leur avait confié des fonctions répressives, sont retournés dans leur région d’origine. Fuyant une Libye ayant changé de régime, ils ont emporté avec eux les armes lourdes acquises auprès du dictateur déchu et se sont réinstallés au nord du Mali, faisant régner un ordre armé qui s’est soldé par des attaques de villages ayant causé des dizaines de morts. Prenant conscience de leur force, ils ont réactivé la rébellion touarègue pour s’attaquer aux garnisons de l’armée malienne et lui causer des dizaines de victimes dans des conditions parfois atroces. Dans leur avancée, ces rebelles regroupés au sein du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) trouvent des alliances objectives tantôt avec les Touaregs islamistes d’Ansar Dine, tantôt avec les combattants d’Al Qaeda au Maghreb islamique (AQMI) qui retiennent beaucoup l’attention des gouvernements occidentaux.
Les rebelles du MNLA ou d’AQMI ne représentent pas la population du Nord du Mali, qui n’aspire qu’à une vie pacifique – 200 000 personnes ont dû fuir leurs foyers pour échapper aux violences de ces derniers mois. Et en commettant leur coup d’Etat, les jeunes officiers du CNRDR ont lourdement porté atteinte aux institutions démocratiques d’un pays qui devait connaître son prochain scrutin présidentiel dans cinq semaines. Les actions de ces trois groupes traduisent néanmoins la tension liée à l’extrême précarité économique et sociale durement ressentie par la population d’un pays dont deux habitant/es sur trois vivent sous le seuil de pauvreté et qui figure au 178e rang sur 182 de l’Indice de développement humain des Nations unies.
Comment redonner un horizon économique aux habitant/es du Mali ? Voilà qui devrait être la principale préoccupation de la politique française et européenne dans la région, bien plus que la surveillance d’AQMI. Aider au développement de la part du vivrier dans les exploitations cotonnières et garantir aux producteurs de coton une redistribution de la valeur ajoutée pour obtenir un revenu minimum suffisant, inciterait par exemple les Malien/nes à se détourner des mouvements rebelles armés.
Face à l’urgence, Europe Ecologie les Verts condamne ce coup d’Etat militaire, appelle les parties en conflit à respecter les droits humains et à trouver une issue non-violente et négociée, réaffirme enfin son attachement au droit international ainsi qu’à l’ordre constitutionnel et à l’intégrité territoriale du Mali.
Cécile Duflot Secrétaire nationale EELV
Fadimata Toure pour le Parti Ecologiste du Mali
Catherine Greze Députée européenne pour le Groupe Verts/ALE au PE
2 avril 2012
Birmanie : la victoire de la non-violence, une leçon pour toute l’Asie
Europe Écologie- Les Verts se réjouit de l’élection d’Aung San Suu Kyi comme députée et celle de nombre de ses amis de la LND. Le parti démocratique a réussi à emporter ces sièges grâce à la volonté de liberté et de démocratie du peuple birman et ce, malgré les dernières résistances et les fraudes des plus conservateurs au sein du pouvoir militaire.
Cette victoire est avant tout celle de la stratégie de non-violence d’Aung San Suu Kyi, qui à l’instar de Gandhi ou Mandela, a su faire preuve de persévérance et de constance, mais également de réconciliation. Face à la dictature, cette patience a payé.
Désormais, c’est une nouvelle ère qui s’ouvre pour la Birmanie. EELV appelle le régime birman à reconnaître la victoire de la LND et d’Aung San Suu Kyi et à les faire participer à un gouvernement oeuvrant pour une société plus juste, moins corrompue, dans une Birmanie qui retrouve la paix et des droits humains fondamentaux, un pays qui protège sa nature et ses ressources.
Nous appelons aussi la France à aider à cette transition démocratique en Birmanie. Le soutien tardif et relativement timoré du gouvernement français à ce processus encore fragile ne saurait par ailleurs faire oublier les exactions de Total en Birmanie, l’un des derniers grand groupe mondial à avoir contribué à la survie d’une des pires dictatures.
La France doit avant tout investir dans l’aide à la gouvernance, dans un pays qui a tout à apprendre en termes de vie démocratique, et faire en sorte que toute coopération économique soit conditionnée au respect de cette évolution démocratique.
Pascal DURAND,
Porte-parole
Europe Écologie-Les Verts
Jean-Marc BRULE,
Conseiller régional d’Ile-de-France, en charge des questions asiatiques
28 mars 2012
Fuite de gaz au large de la Mer du Nord : l’Union doit se doter de règles plus strictes
La branche britannique de Total a annoncé avoir cessé la production de pétrole et de gaz sur sa plate-forme d’Elgin-Franklin en mer du Nord et mis en place une zone d’exclusion maritime de deux milles, suite à une fuite de gaz survenue dimanche. Alors que la plateforme dispose d’une capacité de production quotidienne de 280.000 barils équivalent pétrole, 175.000 barils de condensats et 15,5 millions de mètres cubes de gaz, plus de 20 tonnes de gaz se seraient déjà échappées en mer. Bien que jugé à ce stade « minime » quant à son impact sur l’environnement, ce nouvel accident conforte la position des écologistes à vouloir faire adopter un cadre réglementaire européen plus sévère pour ces activités à haut risque.
Pour Sandrine Bélier, eurodéputée membre de la commission environnement :
«Combien d’alertes ou de catastrophes faudra-t-il encore pour que la gestion des plateformes pétrolières soit enfin prise au sérieux ? Au total, 23 tonnes de gaz se seraient déjà échappées de la plate-forme en 48 heures. Avec ses 500 plateformes, la Mer du Nord est aujourd’hui l’une des zones les plus exposées en Europe à la pollution des grandes industries d’extraction et d’exploration pétrolière et gazière. En octobre 2011, le Parlement européen avait adopté un rapport appelant au renforcement des règles plus strictes en matière de sécurité des plateformes pétrolières et gazières. Ce nouvel incident démontre une nouvelle fois l’urgence qu’il y a agir en ce domaine et la nécessité d’un moratoire sur toute nouvelle exploitation en pleine mer ».
L’eurodéputée poursuit : « Alors que les forages s’étendent chaque jour plus loin des côtes et atteignent des profondeurs abyssales – entraînant une augmentation des risques en matière de gestion et de surveillance des installations – , le Sommet de Rio en juin prochain sera aussi l’occasion pour l’UE et la communauté internationale de prendre les mesures adéquates de protection des milieux marins et océans de plus en plus menacés ».
Pour José Bové, eurodéputé :
«En France, le permis Rhône-Maritime au large de la Méditerranée arrive bientôt à échéance. Il est urgent de ne pas le reconduire, pour protéger la Méditerranée et sa biodiversité privilégiée de ces risques largement avérés. A l’appel du Collectif « le Var dit non au gaz de schiste », une journée de mobilisation est organisée le dimanche 8 avril contre le renouvellement du permis. Un rassemblement terrestre aura lieu à la Seyne-sur-Mer et une flottille maritime s’organisera au large du Fort de Brégançon. Soyons nombreux pour lancer l’alerte.»
Pour Michèle RIVASI, porte-parole d’Eva Joly :
« Cette catastrophe n’est pas une surprise. Nous avons découvert avec la catastrophe de Deepwater Horizon que les ingénieurs jouaient aux apprentis sorciers pour tenter de maîtriser des conditions d’extraction extrêmes. Les pressions en eaux profondes sont telles que toute maîtrise de l’accident dans un délai raisonnable est impossible: il aura ainsi fallu trois mois pour endiguer une catastrophe qui relâchait 53 000 barils de pétrole par jour. Aujourd’hui, Total nous annonce que la maîtrise de cette fuite pourrait prendre six mois. Une catastrophe de plus qui renforce les écologistes dans leur opposition au renouvellement du permis d’exploration Rhône Méditerranée, situé à proximité des côtes marseillaises: un tel accident en mer fermée signifierait la pollution de réserves naturelles et la suppression de dizaines de milliers d’emplois dans le tourisme. »
Cette catastrophe de trop n’est sûrement pas la dernière: « Si nous n’engageons pas une transition énergétique rapidement, si nous n’apprenons pas à sortir des énergies fossiles progressivement, nous subirons de plus en plus de catastrophes similaires. Jusqu’ici, nous avions un pétrole abondant, de bonne qualité et donc peu cher. Aujourd’hui ce n’est pas seulement le déséquilibre entre l’offre et la demande qui conditionne les prix, mais aussi et surtout les conditions d’extraction. Sables bitumineux, gaz et huiles de schiste, forages en eaux profondes sont les dernières idées trouvées par les compagnies pétrolières pour maintenir notre addiction aux énergies fossiles. Les risques sont accrus, les technologies mal maîtrisées et les prix ne reflètent pas les impacts environnementaux dévastateurs de celles-ci. »
Et Michèle RIVASI de conclure: « Nous sommes aujourd’hui face à un enjeu historique: nous devons amorcer la troisième révolution industrielle pour éviter une crise énergétique, et ni l’UMP ni le PS ne semblent le comprendre. La fuite en avant continue, et comme toujours ce sont les précaires qui paient le prix fort. Le prix de l’essence, du gaz et du fioul vont augmenter, c’est pourquoi il faut investir pour garantir l’accès aux technologies les plus économes en énergie, afin d’alléger les factures des ménages. Il faut aussi investir dans les nouvelles sources d’énergie et revoir notre urbanisme et nos modes déplacement, en garantissant un service public de transports efficace pour tous: c’est ce que propose Eva Joly« .