Histoire d’arbres à Montrouge…… En campagne, c’est normal !!
Ce soir là , les Montrougiens, venus assister à la réunion de riverains, sont bien décidés à stopper les travaux qui doivent commencer le 4 juin dans la rue Louis Rolland… Il faut dire que nous sommes le 30 mai… Que l’élu et les techniciens leur parlent de concertation au sujet de travaux qui devraient démarrer le lundi suivant…Alors, quoi qu’il en soit de la nature des travaux, la méthode est immédiatement rejetée…dans le brouhaha…
Ensuite, on parle des arbres… des platanes, pas très anciens, plutôt malades à force d’être blessés par les voitures qui stationnent à coup de pare-choc dans l’écorce de leur tronc…le maire adjoint de Monsieur Metton en fait des caisses…
Il sont dangereux, ils sont pas beaux, tout y passe ! Y compris le fameux paysagiste, grand spécialiste de ce qu’on doit abattre – celui-ci est en plus ornithologue – pour convaincre les habitants qu’il faut couper tous ces arbres pour en mettre des « neufs ». Et puis aussi, bien sûr, la fameuse étude phytosanitaire qui condamne sans appel : « sans avenir » mentionne-t-elle, et aussi pour d’autres arbres «à  abattre », sans que l’on comprenne bien la différence…
Mais, ce soir, cela ne sera pas aussi simple que cela… Une association « Mon Montrouge » prend la parole et rappelle que ces arbres – selon même la charte de l’arbre du 92 – ont une valeur patrimoniale, qui se traduit en dizaines de milliers d’euros, en tenant compte de leur état…
Bref, bref..
Moi, je suis venue pour faire partager mon expérience d’élue, en charge de l’environnement, qui veille dans sa ville à ce que les arbres ne soient pas abattus de façon abusive.. Je circule dans la salle et donne des informations aux personnes qui se posent des questions…
Les études phytosanitaires ? On s’en sert toujours pour faire abattre les arbres…Dès qu’un arbre est décrété comme « malade » et potentiellement dangereux sur une voie publique, il est à couper. Cela se comprend (les maires peuvent être tenus responsables pénalement des accidents…), mais il faut un peu de calme et de réflexion : il y a beaucoup d’arbres, condamnés par une étude, qui le lendemain, ne nécessitent plus l’abattage, pour de simples raisons économiques, par exemple…
Abattre les arbres pour en replanter des jeunes ? Certes, en ville il faut régénérer les alignements…
Mais souvent on oublie, que dans les zones urbaines très denses – c’est le cas à Montrouge – ce sont les arbres âgés, de grand développement, comme les platanes, qui viennent réellement concurrencer les immeubles dans le paysage et donner une impression d’espace… sans compter que la présence de leur feuillage fait baisser significativement la température des rues. A Paris, jusqu’à 9 °C d’écart entre les rues avec, ou sans grands arbres….
Il faut au maximum prévoir et remplacer certains sujets, avant qu’il soit trop tard et de devoir abattre d’un coup tout un alignement… Y compris pour les oiseaux qui d’une migration à l’autre, s’y reconnaissent au mètre près… Et désertent d’un seul coup une zone…
Et la pollution ? Avez-vous remarqué que c’est l’hiver, quand les arbres n’ont pas encore leurs feuilles que les pics de pollution sont les plus longs…Le feuillage absorbe un grand nombre de polluants…
La taille des arbres a aussi son importance . A Montrouge, les platanes sont taillée en « rideau » et « dans le vert. ».. c’est à dire à la fin du printemps quand le feuillage est jeune, pour mieux voir ce que l’on coupe… Cette taille est reconnue aujourd’hui comme néfaste pour les arbres…Et pour les villes, elle est onéreuse.
On la pratique encore dans les parcs, pour de belles allées, comme au parc de Sceaux, mais cela se fait à la fin de l’été, et pas au printemps…cela se fait aussi « dans le sec », l’hiver.Donc, les platanes de la rue Louis Rolland ne sont pas en bonne santé. Il faut dire qu’en plus, ils n’ont pas de surface de terre perméable autour de leur pieds…
En réalité, ils sont plutôt forts pour résister à ces mauvais traitements…
Certains devront sûrement être abattus.
D’autres, avec plus de terre au pied, et peut-être une taille « douce » tout simplement, comme cela se fait à Paris, pourraient se refaire sans nul doute une santé…
Il sont dangereux, ils sont pas beaux, tout y passe ! Y compris le fameux paysagiste, grand spécialiste de ce qu’on doit abattre – celui-ci est en plus ornithologue – pour convaincre les habitants qu’il faut couper tous ces arbres pour en mettre des « neufs ». Et puis aussi, bien sûr, la fameuse étude phytosanitaire qui condamne sans appel : « sans avenir » mentionne-t-elle, et aussi pour d’autres arbres «à  abattre », sans que l’on comprenne bien la différence…
Mais, ce soir, cela ne sera pas aussi simple que cela… Une association « Mon Montrouge » prend la parole et rappelle que ces arbres – selon même la charte de l’arbre du 92 – ont une valeur patrimoniale, qui se traduit en dizaines de milliers d’euros, en tenant compte de leur état…
Bref, bref..
Moi, je suis venue pour faire partager mon expérience d’élue, en charge de l’environnement, qui veille dans sa ville à ce que les arbres ne soient pas abattus de façon abusive.. Je circule dans la salle et donne des informations aux personnes qui se posent des questions…
Les études phytosanitaires ? On s’en sert toujours pour faire abattre les arbres…Dès qu’un arbre est décrété comme « malade » et potentiellement dangereux sur une voie publique, il est à couper. Cela se comprend (les maires peuvent être tenus responsables pénalement des accidents…), mais il faut un peu de calme et de réflexion : il y a beaucoup d’arbres, condamnés par une étude, qui le lendemain, ne nécessitent plus l’abattage, pour de simples raisons économiques, par exemple…
Abattre les arbres pour en replanter des jeunes ? Certes, en ville il faut régénérer les alignements…
Mais souvent on oublie, que dans les zones urbaines très denses – c’est le cas à Montrouge – ce sont les arbres âgés, de grand développement, comme les platanes, qui viennent réellement concurrencer les immeubles dans le paysage et donner une impression d’espace… sans compter que la présence de leur feuillage fait baisser significativement la température des rues. A Paris, jusqu’à 9 °C d’écart entre les rues avec, ou sans grands arbres….
Il faut au maximum prévoir et remplacer certains sujets, avant qu’il soit trop tard et de devoir abattre d’un coup tout un alignement… Y compris pour les oiseaux qui d’une migration à l’autre, s’y reconnaissent au mètre près… Et désertent d’un seul coup une zone…
Et la pollution ? Avez-vous remarqué que c’est l’hiver, quand les arbres n’ont pas encore leurs feuilles que les pics de pollution sont les plus longs…Le feuillage absorbe un grand nombre de polluants…
La taille des arbres a aussi son importance . A Montrouge, les platanes sont taillée en « rideau » et « dans le vert. ».. c’est à dire à la fin du printemps quand le feuillage est jeune, pour mieux voir ce que l’on coupe… Cette taille est reconnue aujourd’hui comme néfaste pour les arbres…Et pour les villes, elle est onéreuse.
On la pratique encore dans les parcs, pour de belles allées, comme au parc de Sceaux, mais cela se fait à la fin de l’été, et pas au printemps…cela se fait aussi « dans le sec », l’hiver.Donc, les platanes de la rue Louis Rolland ne sont pas en bonne santé. Il faut dire qu’en plus, ils n’ont pas de surface de terre perméable autour de leur pieds…
En réalité, ils sont plutôt forts pour résister à ces mauvais traitements…
Certains devront sûrement être abattus.
D’autres, avec plus de terre au pied, et peut-être une taille « douce » tout simplement, comme cela se fait à Paris, pourraient se refaire sans nul doute une santé…
A noter, que le département du 92 – et bon nombre de villes du département – ont opté pour le port libre des arbres – sans taille drastique – mais au contraire avec une taille douce, qui garantie la sécurité et vérifie l’état des fameuses charpentières qui peuvent, c’est vrai – tomber brutalement..
On fait cela, y compris pour de vieux platanes qui autrefois ont souffert de taille drastique et sont plein de plaies… J’en ai sauvé quelques uns.
Ils ne sont peut-être pas très beaux, mais ils sont là , et adoucissent les façades d’immeubles, qu’ils protègent aussi du bruit de la rue..Ils sont testés régulièrement avec des résistographes qui repèrent les troncs et les branches creuses.
C’est la meilleure méthode pour savoir si un arbre est réellement dangereux…
Voyez les photos, ceux là ont une centaine d’année.
La réunion se termine. Une vague décision est prise de n’abattre que les platanes « irrécupérables »…
Et surtout, une nouvelle réunion est prévue à la rentrée ; et les travaux ne commenceront pas avant..
.Ah ! Ces campagnes électorales, qui servent aussi à sauver des arbres et donc, aussi, à protéger les oiseaux… On les oublie tout le temps, mais ce sont les plus touchés…en cas d’abattage…(d’ailleurs normalement au printemps on ne doit toucher à un arbre que s’il n’y a pas de nid dessus…)Ma conclusion d’élue écologiste est la suivante  : protéger la nature en ville est un sujet complexe ; comme tous les sujets de l’écologie politique. Mais très peu d’élus, de gauche, comme de droite, ne s’en donnent vraiment les moyens, à moins d’être poussés par des élus écologistes…
Ce sera la même chose à l’assemblée nationale… Vivement le groupe EELV…Votez Rodéric Aarsse pour EELV !
Ici aussi dans la 92-11, le 10 juin 2012, écologistes, montrez-vous ! Aucun risque, la gauche ne peut pas perdre la circonscription…
On fait cela, y compris pour de vieux platanes qui autrefois ont souffert de taille drastique et sont plein de plaies… J’en ai sauvé quelques uns.
Ils ne sont peut-être pas très beaux, mais ils sont là , et adoucissent les façades d’immeubles, qu’ils protègent aussi du bruit de la rue..Ils sont testés régulièrement avec des résistographes qui repèrent les troncs et les branches creuses.
C’est la meilleure méthode pour savoir si un arbre est réellement dangereux…
Voyez les photos, ceux là ont une centaine d’année.
La réunion se termine. Une vague décision est prise de n’abattre que les platanes « irrécupérables »…
Et surtout, une nouvelle réunion est prévue à la rentrée ; et les travaux ne commenceront pas avant..
.Ah ! Ces campagnes électorales, qui servent aussi à sauver des arbres et donc, aussi, à protéger les oiseaux… On les oublie tout le temps, mais ce sont les plus touchés…en cas d’abattage…(d’ailleurs normalement au printemps on ne doit toucher à un arbre que s’il n’y a pas de nid dessus…)Ma conclusion d’élue écologiste est la suivante  : protéger la nature en ville est un sujet complexe ; comme tous les sujets de l’écologie politique. Mais très peu d’élus, de gauche, comme de droite, ne s’en donnent vraiment les moyens, à moins d’être poussés par des élus écologistes…
Ce sera la même chose à l’assemblée nationale… Vivement le groupe EELV…Votez Rodéric Aarsse pour EELV !
Ici aussi dans la 92-11, le 10 juin 2012, écologistes, montrez-vous ! Aucun risque, la gauche ne peut pas perdre la circonscription…
Pascale Meker, 6 juin 2012