Communiqué de presse de début d’année sur notre position concernant la prison de Saint julien … qui n’est jamais paru dans la presse …

EELV dénonce le projet de toute nouvelle implantation de prison sur le territoire français, alors que l’urgence est de rénover massivement les prisons existantes vétustes et pour certaines indignes.
Le problème n’est pas à Saint-Julien ou ailleurs, quoique l’on puisse s’interroger notamment sur les moyens de transports et d’hébergement permettant aux familles de détenus de les visiter, mais plutôt faut-il continuer à augmenter la population carcérale et la longueur des peines ? En 30 ans, elles ont doublé et les conditions de détention empêchent tout travail sur la réinsertion.
Privatisation et opacité, voici les 2 termes qui conviennent le mieux à ce qui se passe aujourd’hui avec le projet de « prison du cœur ». En ce qui concerne la privatisation, EELV demande qu’il soit mis fin aux partenariats publics privés dans l’administration pénitentiaire. Ce n’est pas à une personne privée de décider de créer une prison, ni de décider de son mode de fonctionnement, c’est à l’État de le faire. Le secteur serait-il donc si lucratif ?

En ce qui concerne l’opacité, pour y mettre fin et que la population de Saint Julien puisse se prononcer en connaissance de cause, il faudrait un rapport circonstancié et transparent du projet, avec ses intérêts et ses contraintes. Aujourd’hui, tout est flou.

On peut aussi s’interroger sur la composition de l’association qui porte le projet “les prisons du cœur“ dont le nom incite à la sympathie et à la générosité mais qui n’est composé que de quelques personnes (5 pour le bureau et le CA et 4 membres actifs) , sur leurs statuts et bien sûr sur l’origine de leurs fonds.

La population de Saint Julien-sur-Suran aura à se prononcer le 11 Mars 2012 sur un projet qui n’est pas finalisé, mais dont le contenu est des plus obscurs. Pour EELV, s’il est tout à fait légitime que des élu(e)s aient le souci de dynamiser leur territoire, cela ne peut se faire sous le couvert d’une innovation prétendument généreuse.

PATRICE BAU