Aujourd’hui, l’école va mal, très mal. Sabotée, rabotée par l’actuel gouvernement, nous assistons, année après année, à une vague de mesures destinées à détruire ce pilier de notre société. Et malheureusement, ce sont les mêmes qui sont sacrifiés : les plus fragiles, les enfants en difficultés, les enfants porteurs de handicap, condamnés dès l’enfance.
« L’éducation de nos enfants est une priorité pour l’avenir de notre pays. »
Voilà ce qu’annonce Luc Chatel, l’actuel Ministre de l’Education Nationale. Bel affichage mais la réalité montre un sabotage organisé de l’école.
Contrairement à ce qui avait été promis par Nicolas Sarkozy, les suppressions de postes continuent à la rentrée 2012. Pour la rentrée d’août 2012, à la Réunion, 156 postes seront supprimés dans le primaire (17 classes fermées à Saint-Paul)
Les conséquences sont connues : des classes surchargées, donc moins de temps pour adapter son enseignement aux enfants en difficultés. C’est le début des inégalités, le premier pas vers l’exclusion.
Pour enfoncer le clou, le Réseau d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté (RASED) fait les frais, depuis quelques années, de suppressions massives de postes. Conséquence : les enfants en difficulté sont laissés sans aide pédagogique ou ré-éducative supplémentaire et les maîtres des RASED sont souvent déployés sur plusieurs écoles !
Autre public touché : les enfants porteurs de handicap, dont l’intégration est effective depuis 2005 (cf la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances): les Auxiliaires à la Vie Scolaire dont la mission est de les accompagner dans leur scolarité sont de moins en moins nombreux et de moins en moins formés ! Beaucoup de légèreté dans le recrutement de ce personnel alors que ces enfants devraient faire l’objet de toute notre attention !!!
Aujourd’hui, l’écart entre les enfants en situation de réussite et les enfants en difficultés se creuse. Au lieu de mettre en œuvre l’égalité des chances, l’école, participe à l’exclusion des plus fragiles, occasionnant, dès le jeune âge, une souffrance souvent muette. Les récents événements nous ont laissé entrevoir, avant qu’on referme vite le rideau, l’immense désespérance de nos jeunes: souffrance et violence sont liées.
Pour nous, écologistes, l’école doit redevenir un lieu de construction des savoirs, un lieu d’épanouissement, un lieu où advient le citoyen. Comme l’a rappelé Eva Joly, l’école doit être « au centre du combat pour l’égalité. »
C’est en mettant en œuvre, dès les premières années, les notions fondamentales d’égalité, de solidarité, de respect que l’école prendra toute sa place dans l’insertion de chacun dans la société.
Nila Minatchy, candidate EELV sur la 2ème circonscription
Direction de campagne : Jean Erpeldinger