Partager le travail pour garantir emplois et dignité
Redonner du sens à la valeur travail
Mercredi 9 Mai à Digoin à 20H00, Salle des fêtes
Avec Alain LIPIETZ , économiste et chercheur
Cinq ans après le slogan « travailler plus pour gagner plus », les cinq millions de chômeurs, de travailleurs précaires, de salariés contraints au temps partiel attendent toujours un travail décent et justement rémunéré. Nombre de petits commerçants, de chefs d’entreprises et d’agriculteurs vivent avec des revenus dérisoires.
Le mensonge idéologique de la droite libérale et les échecs successifs des politiques de l’emploi ont montré leurs incapacités à lutter contre le chômage et à contenir la précarisation des conditions de travail. La solution ? Face à l’inefficace, nous devons mener la réflexion sur la valeur que nous accordons au travail, repenser une politique de lutte contre le chômage et de notre modèle de développement ?
La reconnaissance des savoirs et des savoirs faire, l’implication négociée des salariés dans l’organisation du travail, le droit à la formation tout au long de la vie et la sécurisation des parcours professionnels seront les garants des conditions de travail à dimension humaine. Cette dignité prendra tout son sens dans un rééquilibrage des richesses au profit du travail et des revenus sociaux. La redistribution en faveur du travail et de la productivité doit se concevoir sous forme de temps libre car elle favorise une société du lien social et du bien être, loin de la prédation de l’environnement.
Elle assure aussi un partage du travail au bénéfice de l’emploi de tous. .
Alain LIPIETZ, économiste et chercheur
Biographie :
Entré second à l’École Polytechnique , Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées, Directeur de Recherche au CNRS, Alain LIPIETZ s’est, depuis le début de sa carrière de chercheur, consacré à analyser le rapports sociaux-économiques au sein des communautés humaines, et entre celles-ci et leur espace, aux niveaux urbain, régional, national, et international, à travers plusieurs centaines d’articles et conférences.
Il a rédigé la synthèse d’une étude mondiale sur les rapports capital-travail pour le compte de l’Université des Nations Unies, et coordonné une étude sur les positions des différents pays du monde dans la Conférence des Nations unies pour l’Environnement et le Développement (Rio 1992) pour le compte de l’UNESCO. Cette orientation se reflète dans son engagement civique pour l’écologie politique.
Membre du PSU de 1968 à 1971 et rapporteur de sa Commission Cadre de vie, il participe ensuite à divers groupes de la nouvelle gauche et sera l’un des principaux organisateurs des Marches sur le Larzac. De 1978 à 1983, il anime la revue Partis Pris, tout en collaborant au Monde Diplomatique, aux Temps Modernes, etc.
Il est tête de liste des Verts aux élections législatives de 1986 en Seine-Saint-Denis, et entre en 1988 dans ce parti dont il devient Porte-parole national en 1997. Il est chroniqueur de l’hebdomadaire Politis.
Élu (Vert) au Parlement Européen en juin 1999, il est membre de la Commission Économique et Monétaire et suppléant à la Commission Emploi et Affaires Sociales de ce Parlement. Il participe aux intergroupes Tiers secteur, OMC et Initiatives pour la paix, et est membre de la délégation parlementaire auprès de l’Amérique du Sud et du Mercosur.
Par ailleurs, en France, il a été nommé au Haut Conseil à la coopération internationale , à la Commission française du Développement Durable , et il est membre du Conseil d’établissement du Collège de France .
Il est nommé membre du Conseil d’analyse économique du Premier ministre Lionel Jospin en juillet 1997 et au Haut conseil à la coopération internationale en septembre 1999.
Lors de primaires, il est élu par les Verts pour les représenter lors des élections présidentielles de 2002 .
Il est réélu député européen en 2004. Il est alors membre des commissions : Juridique, Économique et Monétaire, Commerce International ; président de la Délégation pour la communauté andine, vice-président du Parlement Euro-Latino-Américain (EUROLAT), président de l’intergroupe Commerce international et développement soutenable.
Depuis la fin de son mandat en 2009, il a pris sa retraite, mais continue à militer au sein du parti Europe-Écologie-Les Verts, où il est actuellement délégué à la Crise et à la Dette. Dans la campagne d’Eva Joly, il était conseiller sur les questions de l’Alimentation et du Tiers Secteur.
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