L’Assemblée nationale sera-t-elle différente ?
La presse locale aujourd’hui se pose la question : « L’assemblée nationale sera-t-elle différente ? ».
L’Assemblée nationale ne sera pas différente, tant que les partis majoritaires refuseront le vote à la proportionnelle dans cette élection et continueront d’investir des candidats cumulards avec 3, 4 ou 5 mandats, sans métier en dehors de la politique. Celles qu’ils investissent sur les circonscriptions perdues d’avance, peinent à servir de caution à ceux qu’ils investissent sur les circonscriptions gagnables : tous passés de cabinets en cabinets politiques, baignant depuis des décennies dans des combats de couloirs et des luttes de courants, cumulant une ignorance des préoccupations de la société réelle et une méconnaissance de ses attentes.
L’Assemblée nationale sera peut être différente, le jour où les barons locaux ne seront plus féodaux : ils respecteront les décisions de leur parti (respect des accords nationaux, parité réelle, non-cumul), n’imposeront pas leurs protégés par des méthodes inavouables, ne saborderont pas les élections où les candidats investis ne sont pas de leur clan, et ne feront pas campagne officiellement pour des candidats dissidents exclus de leur propre parti.
Pour sa part, Europe-Ecologie-les-Verts donne l’exemple en Saône-et- Loire : ses 10 candidats et suppléants, hommes et femmes de terrain, non seulement exercent un vrai métier, non seulement sont investis dans les associations et syndicats, mais donnent aussi l’exemple de la parité réelle, de la diversité, du non-cumul, et de la non-professionnalisation politique.Pour juguler les causes des crises sociale, économique, financière et environnementale qui frappent nos sociétés, nous nous sommes engagés à être des parlementaires responsables, assidus, actifs sur nos territoires et au sein de la société civile.
A la veille des élections législatives, nous appelons de nos vœux une large victoire de la gauche et des écologistes, afin de pouvoir travailler main dans la main avec le groupe parlementaire écologiste au Sénat. La création d’un groupe est en effet une étape essentielle pour inscrire l’écologie politique dans le paysage institutionnel, peser sur le travail parlementaire, assurer le dialogue avec les citoyens et la société civile.Ainsi, l’écologie politique pourra manifester pleinement sa nouvelle approche – dans toute sa complexité et sa profondeur – des dossiers soumis au Parlement.
Et l’Assemblée nationale pourra enfin être différente !