J’ai répondu à l’interpellation de l’Union locale des retraités CFDT

J’ai répondu à l’interpellation de l’Union locale des retraités CFDT

Bonjour,

J’ai étudié avec attention votre document « La retraite en question », ainsi que vos questions contenues dans votre courrier au candidats aux élections législatives de la 1ère circonscription du Mâconnais-clunisois.

Je suis en accord avec vos 3 pôles d’action: adaptation du logement et la prise en charge de son coût ; accessibilité des parties communes de l’habitat ; ouverture sur l’espace public (trottoirs, transports publics, lieux de loisirs, accès aux structures médicales) et moyens à mettre en oeuvre pour une véritable mixité sociale.

Je partage votre inquiétude sur la perte d’autonomie et l’aide au maintien à domicile, les difficultés d’accès aux soins, la défense du pouvoir d’achat, les pensions et les retraites, les inégalités hommes-femmes, les hôpitaux, ainsi que sur le coût de séjour en EHPAD, (quand il y a suffisamment de places disponibles à proximité de l’ancien domicile, ce qui n’est pas le cas dans certains cantons de la circonscription)

Ci-dessous notre vision de la prise en charge du grand âge.

Avec tout mon soutien

Bien cordialement.

Nicole ESCMANN

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Le bilan que je tire de ces cinq dernières années en matière de prise en charge du grand
âge
Aucun progrès quel qu’il soit n’a été constaté. Le projet avorté de la prise en charge de la
dépendance a fait penser que le grand âge n’était que la dépendance et a fait que tout s’est focalisé
sur ce chantier, qui en plus a été clos et passé à la trappe.

Le 5 ème risque a un avenir
C’est la seule solution qui satisfasse au soucis d’égalité et fasse jouer la solidarité
nationale. La dépendance, comme la maladie sont des risques et doivent être considérés comme tels.
Il s’agit d’un choix politique.

Tant à domicile qu’en EHPAD, la question du reste à charge concerne de plus en plus de
Français :
En aucun cas le reste à charge ne doit impacter la partie patrimoine que constitue la résidence
principale. Les revenus moyens et de la tranche basse, qui sont ceux qui souhaitent laisser un
héritage à leurs enfants sont aussi ceux qui auront des problèmes pour faire face à ces dépenses. Il
convient donc de jouer sur la fiscalisations des gros patrimoines afin de limiter l’impact sur les
revenus plus faibles. D’autre part, si il y avait autant de places construites en EHPAD publics qu’en
EHPAD privés le risque de ne pas pouvoir trouver une place à un tarif normal serait moindre.

Si je suis élue, j’agirai pour
une batterie de mesures commençant par une véritable professionnalisation des personnels aidants avec,
aussi, prise en compte de la validation d’expérience des aidants familiaux qui dans la très grande
majorité des cas sont des femmes.

La poursuite d’une politique d’amélioration de la qualité dans ce secteur peut se faire
avec une redistribution plus égalitaire . Ce n’est pas tant dépenser plus que dépenser mieux. En tout état de cause,
EELV préconise un coup de frein drastique sur la création de lits en EHPAD privé à but lucratif.
Cela contribue à une raréfaction des places dans le secteur public, et en organisant cette raréfaction,
on oblige les familles à débourser des sommes extravagantes pour la prise en charge de leurs
ancien/nes. L’état est en train de créer une bulle qui sera difficile à gérer. Laisser le privé à but
lucratif être la structure majoritaire d’accueil des personnes âgées conduit à la suppression de la
liberté de choix. C’est dans le cadre des plans gérontologiques que doit être décidé le nombre de
places en privé et en public. On ne peut pas continuer de laisser le privé s’étendre comme il le fait ;

EHPAD, domicile … quelle prise en charge les pouvoirs publics doivent-ils privilégier ?
Les deux sont complémentaires. Ils ne concernent pas les même populations puisqu’on considère
que 12 % de la population connaîtra ce risque de la dépendance, donc aura recours à un EHPAD. Il
serait donc injuste de ne tenir compte que de ce seul secteur pourtant le plus coûteux. Il convient
certainement par des mesures préventives de limiter encore le recours aux EHPAD et d’agir en
amont pour prévenir la dépendance. EELV dans son programme favorise toutes les mesures : santé,
alimentation, activité, place dans la société, mobilité qui retardent au maximum la diminution de
l’autonomie et éventuellement permettent même d’éviter la perte d’autonomie complète.

Un message à faire passer aux professionnels de la prise en charge du grand âge :
Associer au maximum les personnes de grand âge à tout ce qui les concerne, les traiter comme des
individus à part entière qui peuvent tout à fait être partie prenante des décisions concernant leur
grand âge, la dernière partie de leur vie. Être très âgé/e, ne signifie pas être citoyen en incapacité de
décision. Rien de ce qui les concerne ne doit se faire sans leur avis.
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