Nicolas Guillemet avec François Hollande


Comme vous, je suis un militant politique, passionné par la cause qu’il défend, et ce de longue date. Suite à des péripéties sur lesquelles je ne reviendrai pas, les responsables départementaux du PS ont réservé le Charolais-Brionnais à leur allié naturel EELV. J’ai donc été investi par les instances nationales de mon parti, en tant qu’enfant du Charolais-Brionnais et en tant que responsable politique expérimenté, notamment au sein d’exécutifs socialistes que j’ai toujours servis loyalement, pour représenter l’ensemble de la gauche aux législatives prochaines.

 

J’avais naturellement conscience de la frustration des militants du parti socialiste local, qui est à la fois compréhensible et légitime.  Une démarche d’explication, de présentation, d’échange s’imposait donc. J’ai ainsi demandé à vos instances départementales de vous rencontrer, comme cela a pu avoir lieu dans d’autres circonscriptions en France, non pas tant pour vous convaincre de la légitimité de mon investiture, validée au plan national par le PS et EELV, que pour entamer un dialogue visant à me présenter, à vous écouter, à tisser des liens francs, sans concessions, mais basés sur l’écoute réciproque et le respect de nos différences et de nos valeurs communes.

 

Il m’a été opposé une fin de non recevoir. Comme on me l’a affirmé, seuls les cadres socialistes ont le droit de s’adresser aux militants socialistes. En lieu et place, une réunion me mettant devant le fait accompli s’est tenue à l’issu des vÅ“ux du président du Conseil Général avec des cadres, des élus et quelques militants socialistes pour m’informer de ce que A. Montebourg exprimait quelques heures plus tôt aux journalistes de France 3. Une rupture sans motifs explicites de l’accord national tissé par les équipes de François Hollande et Martine Aubry avec leurs alliés EELV en vue de la victoire : c’est la fin d’une dynamique commune. Pourquoi? Sur le fond, pourquoi casser notre accord localement ?

Pourtant, le rassemblement, aussi difficile soit-il, est la seule voie qui nous conduira à la victoire. Sans l’union,  le Charolais-Brionnais ne basculera pas à gauche ! Sans l’union, la Gauchen’aurait jamais eu une majorité au Sénat avec, pour la première fois de son histoire, un président socialiste. L’union est donc la voie de la raison et de la victoire. J’ai la conviction que nos différences ne doivent pas être perçues comme sources de difficultés mais comme une opportunité de rassembler plus largement les Français autour de nos valeurs.

 

C’est pour cela que j’avais d’ailleurs, naturellement, proposé à Edith Gueugneau ma suppléance, dans un esprit de bonne entente et de complémentarité.

 

Il n’est pas trop tard pour créer cette dynamique de victoire pour le Charolais-Brionnais.

C’est pourquoi je souhaite réitérer ma demande pour que ma suppléante soit socialiste et prenne toute sa place dans la campagne, que mon équipe de campagne soit plurielle et représente nos deux sensibilités et que les thématiques portées soient celles de la synthèse de nos deux familles politiques.

Je vous remercie du temps que vous venez de me consacrer et je remercie les personnes de gauche, écologistes et socialistes, qui m’ont d’ores et déjà apporté leur soutien à travers de nombreux et chaleureux messages.Â