Les 10 et le 17 juin prochains, vous allez élire vos députés. Mais un député, c’est quoi ? A quoi ça sert ?
Les député/es sont élus au suffrage universel direct dans un scrutin uninominal à deux tours. C’est-à-dire qu’un premier tour a lieu où se présentent tou/tes les candidat/es qui le souhaitent. Ne sont qualifié/es pour le deuxième tour que les candidat/es ayant obtenu le vote de plus de 12,5% des personnes inscrites sur les listes électorales. Généralement il n’y en a que deux, mais il peut parfois y en avoir trois (on parle alors de « triangulaire »). À l’issue du deuxième tour, le candidat ayant obtenu le plus de suffrages est élu.
C’est un système qui n’est pas satisfaisant. Imaginons que le parti B obtienne 50,50 % au 2ème tour dans chacune des 577 circonscriptions, alors seul le part B sera représenté à l’Assemblée. Tout aussi grave rien ne garantit la moindre parité (et ça ce n’est pas que théorique : actuellement il y a moins de 20% de femmes à l’Assemblée !). C’est pourquoi nous proposons l’adoption d’un système qui garantisse la parité et la représentation proportionnelle (avec prime majoritaire).
Un député a deux fonctions : il fait les lois et il contrôle le travail du gouvernement. S’il est élu sur un territoire, le député est un élu national qui doit avoir une vision d’ensemble des problématiques du pays et être ouvert sur le monde. Il doit réfléchir avec les élus locaux et les citoyens de sa circonscription aux conséquences potentielles des lois qu’il vote, tout en gardant toujours à l’esprit l’intérêt général du pays.
Le travail d’un/e député/e, c’est aussi d’être en contact constant avec la population, les associations, les entreprises… de sa circonscription et les élus locaux pour les écouter, prendre note de leurs questionnements et de leurs inquiétudes, intervenir auprès des administrations ou s’en faire le relais auprès du préfet ou des ministres pour trouver des solutions.
Un/e député/e devrait aussi rendre compte de son mandat. Cela veut dire pas seulement signaler ses interventions individuelles auprès des autorités, mais aussi, surtout dirais-je, d’expliquer les dossiers qu’il a eu à traiter et le sens de ses votes lors des scrutins. Le fait que, lors des précédents mandats, les députés se soient rarement acquittés de cette tâche explique en partie l’incompréhension et le rejet de « la politique » qu’on constate trop souvent.
Pour en savoir plus sur les député-e-s et sur le travail parlementaire : http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/institutions/fonctionnement/parlement/definition/qu-est-ce-qu-depute.html
Note : pour cet article je suis partie d’un texte de Magali Deval, merci à elle.