« La fermeture de Fessenheim est la seule à l’ordre du jour du quinquennat, et je n’en annoncerai pas d’autre. L’arrêt de Fessenheim ne sera sans doute achevé qu’en 2017. » (DNA du 02/05/2012). Ces quelques phrases en apparence anodines de François Hollande sont pour le moins de nature à interpeller les écologistes.
Et pour cause. On se rappellera non seulement l’accord passé entre le Parti Socialiste et Europe Ecologie à l’automne dernier, qui prévoyait « la fermeture progressive de 24 réacteurs [sur 58], en commençant par l’arrêt immédiat de Fessenheim », mais aussi l’unanimité du Conseil municipal de Strasbourg le 11 mars 2011 et les nombreuses prises de positions de collectivités alsaciennes en faveur de l’arrêt de la centrale.
Alors pourquoi attendre 2017 ? La fermeture immédiate de la centrale de Fessenheim est possible dès maintenant et rien ne justifie, ni sur le plan technologique, ni sur le plan énergétique, de temporiser au delà de 2012.
Bien au contraire, une fermeture dès cette année porterait la marque d’une volonté forte d’engager la transition énergétique et de mettre notre pays sur la voie de la sortie du nucléaire à l’instar de nombre de nos voisins européens.
Ce serait aussi un signal important donné à l’opinion et à l’industrie d’un changement de cap en matière de politique énergétique, facteur de développement économique et de création d’emploi tant dans le démantèlement de la filière nucléaire que dans le secteur de l’innovation et des énergies renouvelables.
Près de 2 français sur 3 sont aujourd’hui favorables à une sortie du nucléaire. Il est des signes forts à donner dès 2012. Nul doute que le débat est ouvert et se poursuivra bien après le 6 mai…
Pour les écologistes, en tout cas, la fermeture de Fessenheim c’est comme le changement, c’est maintenant !