Ces détenus qui portent plainte

Par Marie-Yannick BRIZAR LE BORGNE


Le problème des prisons surpeuplées est évoqué de manière récurrente dans les journaux sans que grand-chose ne soit fait pour améliorer les conditions de détention des détenus toujours plus nombreux dans des lieux d’incarcération aux places limitées. Ce problème de surnombre se conjugue à celui du mélange des différents types de détention. Des détenus accomplissant des peines légères peuvent côtoyer d’autres, jugés et condamnés pour des peines longues. Ne nous étonnons pas dans ces conditions que la récidive soit si fréquente. Il est désormais urgent que soient
prises des mesures visant l’amélioration des conditions de détention de la population carcérale pour enfin respecter les normes internationales,et empêcher la détérioration de la santé des détenus.
Seulement, ce ne sera pas suffisant. Dans un pays comme le nôtre, il est essentiel que la construction de nouvelles places de prison, la réinsertion comme objectif principal de la peine, le développement des sanctions alternatives à l’incarcération soient décidés et mis en oeuvre, ainsi que la garantie des droits des personnes, le respect de leur intimité et la mise en place de bureaux de vote lors des élections dans les lieux de détention.
C’est donc une grande et sérieuse réflexion qui doit se faire, très approfondie, et qui
doit conduire très vite à une politique volontariste et éducative menant à un changement radical au sein de cette catégorie de la population, si nous voulons
prétendre à demeurer une nation digne.

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