Les bouleversements imposés à l’enseignement supérieur et la recherche par Nicolas Sarkozy n’épargnent pas l’Université de Paris-Sud. Au contraire même, l’obsession de faire émerger un énorme pôle à visibilité mondiale l’a emporté sur toute considération pédagogique, scientifique, ou même financière.
Résultat : l’une des plus grandes universités françaises est aujourd’hui dans l’incertitude quant à son avenir, et les décisions stratégiques sont prises dans le plus grand secret par un petit groupe de personnalités nommées par le gouvernement. Pendant ce temps, la concentration des moyens plonge plus de la moitié des laboratoires dans une situation critique ; et après 5 années d’annonces gouvernementales tonitruantes, les étudiants attendent toujours de voir leurs conditions d’études s’améliorer.
Le regroupement au sein d’une future « université de Saclay » n’aura de sens que si de véritables passerelles pédagogiques voient le jour entre les écoles et les universités, et si les principes de collégialité et de coopération sont réaffirmés. Plus généralement, les écologistes souhaitent organiser des États-généraux du supérieur et de la recherche, ouverts aux étudiants et à toute la société, pour préparer une grande loi d’orientation remplaçant la LRU, mettant fin à la coupure entre écoles et universités, et garantissant, y compris par des moyens financiers nouveaux, une véritable autonomie scientifique.