Soutien de Noël Mamère – La dépêche du 27/05

Villeneuve-sur-Lot. Noël Mamère et les «zozos» du scrutin

Publié le 27/05/2013 à 03:48, Mis à jour le 27/05/2013 à 08:28 | 1

législatives des 16 et 23 juin

Pierre Boissière pour le Partit occitan et Lionel Feuillas autour de Noël Mamère, samedi./ Photo DDM, J.Sch.

Pierre Boissière pour le Partit occitan et Lionel Feuillas autour de Noël Mamère, samedi./ Photo DDM, J.Sch.

Le député de Gironde était en visite samedi dans le Villeneuvois pour soutenir la candidature de Lionel Feuillas, candidat Europe Ecologie-Les Verts.

Après José Bové, il y a dix jours, c’était au tour d’une autre figure historique et moustachue du mouvement écolo de venir fouler les terres de la 3e circonscription du Lot-et-Garonne. Noël Mamère, député de Gironde, était en visite, samedi matin sur le marché de Villeréal et l’après-midi à Villeneuve-sur-Lot, au soutien du candidat Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Lionel Feuillas.

Interrogé sur l’inflation démocratique de ce scrutin qui conduit au chiffre astronomique de 17 candidats, l’ancien candidat à la présidentielle tâcle : «Il y a un certain nombre de zozos. Quand je vois l’héritier d’une grande famille d’ambassadeurs espérer faire 4 % des voix pour être remboursé de ses frais de campagne, je me dis qu’il faut commencer par faire œuvre de pédagogie. Pour être remboursé, c’est 5 % mon petit». Plus sérieusement, le responsable EELV estime que ce trop grand nombre de candidats fait courir le «risque d’une très forte abstention dont on sait qu’elle fait le jeu de la droite et de l’extrême droite.» Lionel Feuillas acquiesce : «Cela ajoute au brouhaha médiatique et rend au final les discours peu audibles».

«L’espoir du Bourget a disparu»

Mais au-delà des «zozos», le nombre de candidats affirmant ne pas se retrouver dans les partis classiques ne pose-t-il pas questions à la classe politique ? «L’affaire Cahuzac contribue à la délégitimisation de la politique et creuse un peu plus le fossé entre les Français et la politique. On est dans l’ombre portée du «tous pourris». La société a le droit de se mêler de ce qui la regarde. C’est aux partis politique aujourd’hui de procéder à leur «aggiornamento» car évidemment chacun, à droite comme à gauche, a sa part de responsabilité.» Et Lionel Feuillas d’appuyer là où ça fait mal : «Il y a une grosse différence en politique entre les promesses et la réalité du terrain. On le voit avec François Hollande qui tient ses promesses, au mieux, a minima». Des propos nuancés par Noël Mamère : «Hollande est un des candidats qui a fait le moins de promesses. Mais c’est vrai que l’espoir du Bourget (NDLR : discours du candidat Hollande) a disparu.»

«Toujours un candidat depuis 1997»

Inévitablement, le sujet de la présence des Ecologistes au premier tour de cette partielle est revenu sur le tapis : «On n’est pas dans une logique de représailles vis-à-vis du PS. Il y a toujours eu un candidat écolo aux législatives sur cette circonscription depuis 1997. Et ce n’est pas parce que des membres influents du PS lancent des oukazes contre nous et pour le retrait de notre candidature et plus que nous resterons !»

Entre le brouhaha médiatique, l’affaire Cahuzac et les chicayas avec le PS, difficile de parler politique, surtout pour les écologistes ? «Oui, c’est difficile de faire entendre notre voix, c’est vrai car les gens ont d’autres préoccupations. Mais je veux expliquer que l’écologie est un outil pour créer des emplois. L’Allemagne a créé par exemple 500 000 emplois dans le secteur des énergies durables. Le grand plan d’isolation proposé par le candidat Hollande, c’est du travail pour les entreprises». Et Lionel Feuillas de conclure : «Il ne faut pas confondre écologie et environnement. L’écologie, c’est penser une société en croisant trois regards : écologique, social et environnemental. Tout est lié».

Jérôme Schrepf