Rendez-vous « traverse de la planche » au carrefour des thèmes de l’emploi et de la protection de notre environnement

Sortie sur les bords de l’Huveaune, traverse de la Planche, ce 22 mai, malgré les trombes d’eau.
Pas question d’annuler la visite, au confluent de 2 thématiques-phares de ma campagne. L’emploi et la nature en ville.
C’est bien de cela qu’il s’agit ici, sur les berges presque inondées, face à Panzani, non loin d’Heineken et d’Arkema, plus haut.
Les écologistes ne sont pas contre l’industrie et l’emploi, bien au contraire !
Pour autant, on ne peut sacrifier la sécurité sanitaire d’une population, la biodiversité également indispensable à l’économie, la qualité de l’eau des rivières et des nappes phréatiques sur le seul autel des productions industrielles actuelles.
Comment préserver et développer l’emploi, la présence d’industries indispensables à l’économie et l’attractivité d’un secteur, d’une région, tout en étant vigilant et exigeant sur les conséquences environnementales et sanitaires de leur implantation et de leurs rejets éventuels.
Des associations (Rives&Cultures, Planète Sciences Méditerranée, Surfrider…) œuvrent et luttent pour la propreté et l’aménagement des berges. Il faut encourager et appuyer ces mobilisations citoyennes de grande qualité.
Pouvoirs publics, entreprises et citoyens, chacun a sa part de responsabilité.

Qui contrôle la qualité de l’eau ?
Que contient l’Huveaune ?
Tout Marseille est concerné par la qualité des eaux de l’Huveaune puisque son embouchure est dans la ville !
Par ailleurs, où en est le PPRT (Plan de Prévention des Risques Technologiques), si compliqué à mettre en œuvre et assez inique pour la population ?

Il faut une volonté réaffirmée, un signal fort des pouvoirs publics envers les entrepreneurs locaux pour favoriser le développement des activités économiques dans ce bassin, tout en étant rigoureux, sur les critères environnementaux.
Corriger les erreurs du passé, autant que faire se peut. Favoriser, accompagner des reconversions industrielles plus vertueuses écologiquement dans des secteurs dynamiques d’avenir (chimie verte pour ne citer qu’elle).

L’Europe, l’Etat, la Région, aident beaucoup l’entreprise privée avec des fonds publics. L’argent du contribuable. Il est légitime, comme le groupe EELV pousse le Conseil Régional PACA à le faire, de définir des critères, des conditionnalités aux aides publiques. Critères sociaux et environnementaux. Tout cela ne peut se faire sans une riche concertation entre les pouvoirs publics, les entreprises privées (localisées le long de l’Huveaune), les partenaires sociaux, les habitants et commerçants du secteur et des experts indépendants.
Il faut mobiliser tous ces acteurs non pas les uns contre les autres mais bien ensemble pour trouver les bons compromis, dans l’aménagement de ce territoire, rendre les rivières marseillaises (re)fréquentables, vecteurs de biodiversité en ville, lieux de vie et de détente pour les riverains, dynamiser économiquement la zone, augmenter l’offre de transports publics.

Passage au centre commercial de la Valentine, calme en ce mardi matin.
Avant d’aller à la rencontre des habitants et commerçants de St Barnabé. Accueil sympathique et chaleureux.

Laurence Vichnievsky