Et si on prolongeait le tram ?

Rendre visite à ses amis depuis le centre-ville lorsqu’ils habitent le coin des « Douces » et que la voiture fait défaut implique une motivation particulière. Mais je les aime, mes amis, et je n’ai pas hésité une seconde : j’ai pris le métro depuis le vieux port jusqu’à la Timone, attente 16mns, puis le 12s jusqu’à Pluvence et mes jambes jusqu’au chemin de la Clue : 1h25 en gros. J’ai eu de la chance : pas d’embouteillages, pas trop d’attente et je marche vite.

Alors, c’est vrai, le « voyage » m’a plu : Saint-Pierre, les Caillols, la Pomme, Petit Saint-Marcel, la Valentine, chaque quartier avec son village, sa place, son église, son habitat résidentiel, sa ou ses cités. Ce sont ces mélanges qui nous séduisent à Marseille, qui donnent à chaque territoire son identité.

Mais tout de même, un tel périple est-il bien raisonnable en 2012 ? Aller voir ses amis est un plaisir : le temps ne compte pas. Aller travailler est une nécessité : le temps est compté. Et de ce point de vue, les marseillais de l’est ne sont pas très gâtés et sont bien souvent contraints de prendre leur voiture, d’exposer des frais importants, et cela ne va pas s’arranger avec les records atteints par le prix de l’essence, d’émettre des gaz à effet de serre et d’emprunter parfois des voies de circulation périlleuses.

Mes amis me rappelaient que Marcel Pagnol rejoignait la Treille en tramway depuis le centre-ville (terminus la Barasse) et que les ouvriers de Rivoire et Carret allaient au travail, eux aussi en tram. On se demande par quelle aberration ces transports collectifs dont on a aujourd’hui un besoin si urgent ont pu être supprimés : quel gâchis !

L’aménagement du territoire qui permet une urbanisation raisonnée et la préservation des espaces naturels indispensables à notre vie quotidienne en anticipant les besoins de la collectivité, notamment au plan des transports, est une priorité des écologistes. Ce que nous avons envie de préserver dans les territoires de la 1ère circonscription, c’est cette petite allure de campagne si présente à l’extrémité est mais qui se dessine dès Saint Loup ou Saint Barnabé.

Quels chantiers prioritaires ? terminer la L2 ? prolonger le tram ? Quels projets privilégier : un RER Marseille Saint Charles/ Aubagne qui desservirait plus souvent les gares Saint Marcel et la Pomme ? la desserte de la Barasse ? Un pôle de mobilité « intermodal » (train, tramway, bus, taxis, vélos) ?

Nous y avons réfléchi, j’ai des propositions argumentées à soumettre aux résidents concernés et j’organiserai un débat sur le thème des transports pendant ma campagne.

Laurence Vichnievsky