Je ne connaissais pas l’église Sainte Rita et mes amis militants m’ont fait comprendre que je ne pouvais pas ne pas au moins me recueillir devant l’église de la patronne des causes désespérées en ce dimanche de pentecôte.
Et j’y suis allée, étonnant carrefour des Trois Lucs avec son église au bord de cette route à grande circulation. Grande affluence devant l’église, mais aussi chez le primeur où j’engage la conversation avec une jolie petite dame retraitée qui a pour habitude de regarder l’émission politique « c’est dans l’air » et qui m’interpelle sur les déclarations décalées, déplacées et maladroites Madame la Directrice du FMI. Je voudrais revenir à Marseille, à la première circonscription, aux Trois Lucs, mais rien n’y fait, ce sera l’Allemagne, la Grèce : elle a raison, mon interlocutrice d’évoquer l’Europe, car l’Europe est déterminante et l’Europe est notre avenir.
J’ai choisi de m’engager au sein du mouvement Europe Ecologie car je me reconnais dans l’Europe et dans l’écologie. Je sais que dans le contexte de la mondialisation que nous connaissons, l’Europe est notre force : c’est notre culture, c’est notre marché et si nous voulons les protéger l’un et l’autre, nous ne pouvons qu’être européens. Nous devons avons le courage de protéger nos emplois contre la concurrence déloyale mais c’est aux frontières de l’Europe que nous devons mettre en œuvre une régulation du marché en fonction de critères sociaux et environnementaux. Le repli sur l’état nation est un non sens économique et culturel.
Et c’est mon passage aux Trois Lucs et mon café au bar tabac des trois pins qui m’auront conduite à ces quelques lignes européennes.
C’est bientôt l’heure du déjeuner et je veux goûter le « colombier ». On m’a dit que la boulangerie de la Grande Bastide serait la meilleure adresse. Je ne vois pas pourquoi je me priverais d’un tel plaisir de bouche. Une heure de tractage et un énorme colombier, à partager, avec les amis : la Pentecôte est douce.
Laurence Vichnievsky