Le revenu minimum de base

D’apparence provocatrice, cette idée commence à faire son chemin chez des politiciens inattendus, dont deux anciens Premier ministre de deux grands partis politiques différents.
Il s’agit de garantir à tous les citoyens, sans conditions, un revenu minimum – qu’ils travaillent donc de façon rémunérée ou non. Ce type de mesure permet de rétablir l’égalité – vous rappelez-vous la maxime de notre République ? – pour nos concitoyens les plus défavorisés. C’est une reconnaissance donc des plus démunis au sein de notre société, un moyen aussi de lutter contre les faux emplois. Comme par exemple un mi-temps de deux fois deux heures réparties sur toute la journée, qui donne l’impression de faire un travail à plein temps moitié prix…

La reconnaissance d’une personne dans la société par de l’argent peut paraître matérialiste, éloigné du bien-être. Mais pour autant, cela peu encourager ceux qui se sentent exclus de s’investir bénévolement dans des associations et d’acquérir par la même des compétences – valorisables sur le marché du travail. La validation de l’emploi et des compétences – VAE reconnait d’ailleurs de plus en plus les activités bénévoles.
La question qu’il faut se poser est bien sûr, est-ce que cette mesure est financièrement possible pour notre gouvernement, dans le contexte actuel ? Et bien surprise, la encore des économistes pensent que c’est tout à fait envisageable.

Il devient de plus en plus visible que notre économie est basée sur le toujours plus, la croissance économique, avec de moins en moins d’employés. L’équation avec le revenu minimum de base devient différente. Il ne sera plus question d’emploi, ni de chômage mais de revenu. Et ce mécanisme de répartition des revenus existe déjà en partie, les parents ont des aides familiales (ex : prélèvements d’impôts allégés), les chômeurs et les retraités aussi. Il suffit « juste » de compléter le dispositif.

Le revenu de base donne donc la possibilité d’être libre de son destin, libres à ceux qui le souhaitent de travailler dans des métiers « pénibles » pour un salaire plus élevé. En fait, la question du revenu de base va même beaucoup plus loin. Le marché du travail devra s’adapter à l’homme, pour être attractif, non plus le contraire.

Bonne semaine à tous et toutes.