Après le résultat de ce second tour, je tenais à remercier chaleureusement toutes les électrices et les électeurs qui m’ont donné leurs voix lors de ce scrutin.
Malgré la défaite, il est à noter que notre score, avec Fatima Aguidi, ma suppléante, est très encourageant : le député sortant a reculé de plus de 3 points et la gauche a encore gagné en influence sur ce territoire. Nous sommes arrivés largement en tête sur les cantons Orléanais (plus de 56% des voix), validant ainsi les bons scores établis lors de la Présidentielle. La gauche a également beaucoup progressé à l’occasion de ce scrutin dans des communes où le poids électoral de la droite était traditionnellement important. À Olivet notamment, l’écart n’a jamais été aussi faible lors d’une élection législative .
C’est donc avec des regrets aujourd’hui mais beaucoup d’espoirs pour demain que j’analyse les facteurs principaux de ce résultat .
Nous sommes restés légèrement en-deçà de la majorité en raison d’ une abstention très forte dans les quartiers populaires qui s’étaient pourtant mobilisés pour l’élection présidentielle. Plutôt qu’un désintérêt, il me semble évident que le rôle du Député au sein de nos institutions est en question : médiatisation à outrance de la Présidentielle, appréhension difficile des règles de  la Vème République… Il me paraît nécessaire de revoir le calendrier de ces élections afin de redonner tout son intérêt à l’élection législative.
L’autre raison aura été le report massif des voix de l’extrême droite sur les candidats de l’ UMP, à la faveur d’un amalgame de plus en plus inquiétant entre les positions des uns et des autres. La recomposition de la droite s’engage sous un jour préoccupant et menaçant, où beaucoup cèdent malheureusement à la facilité des idées populistes. Plus que jamais il faudra pourtant combattre cette complaisance avec les thèses du Front National, qui amène l’exclusion, le rejet, le désarroi et la violence, contre les idées républicaines.
À la faveur d’un découpage électoral taillé sur mesure, le Loiret reste un département où le conservatisme et la notabilité sont des facteurs majeurs. Une brèche a toutefois été ouverte sur la sixième circonscription. Avec Valérie Corre, progressent les idées de parité, de renouvellement et de non cumul et c’est extrêmement encourageant. Je sais que Valérie honorera son mandat avec beaucoup d’implication et de compétence, et j’en suis évidemment très heureux . Il s’en est fallu de très peu que Christophe Chaillou puisse lui aussi amener ce changement à l’Assemblée Nationale, c’est là par contre une amère déception pour moi.
Ce scrutin nous a également apporté une nouvelle date à inscrire dans la chronologie historique de l’écologie politique française : Europe Écologie – Les Verts obtient 18 sièges à l’Assemblée nationale et pourra ainsi constituer un groupe parlementaire. Neuf femmes, neuf hommes, comme au Sénat, nous aurons le seul groupe strictement paritaire. En régime parlementaire, EELV devient une force politique importante en France, et pourra ainsi convaincre de la pertinence de l’approche de l’écologie politique et de la prise en compte des enjeux sociaux et environnementaux sur le long terme.
Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont apporté du dynamisme et de la compétence dans mon équipe de campagne : les sympathisantes et sympathisants, les militantes et militants du quotidien. Des PS, des écologistes, le soutien du Front de Gauche, des personnes qui ont su se rassembler au-delà de leurs engagements politiques. Élaboration du programme, des documents, présence sur le terrain, porte à porte… jusqu’au soir de la défaite où chacun a voulu m’apporter son soutien : cette équipe a été présente, solide et de vrais liens d’amitié se sont formés.
Merci à tous et soyez assurés que mon engagement reste total pour vous à Orléans et dans l’ensemble de la 1ère circonscription.
Jean-Philippe Grand