Journée de lutte pour les droits des femmes

Pour sensibiliser à la nécessité de combattre encore et toujours ce sexisme insidieux qui continue à mettre beaucoup de femmes dans une position d’inégalité et de précarité, eelv diffuse régulièrement son « Carnet de vaccination contre le sexisme ordinaire »
Téléchargez-le, consultez-le et répondez à son petit quizz…

Après avoir joué le jeu, vous pourrez compléter votre lecture par ces quelques explications et arguments…

Le 8 mars est la journée de lutte pour les des droits des femmes. Vous entendrez peut-être parler de « journée de la femme », « journée des femmes », « journée du droit des femmes ». Bien qu’il n’y ait pas de dénomination officielle, la plus féministe est « journée de lutte pour les droits des femmes ». Il ne s’agit pas d’une journée visant à célébrer les femmes, mais bien d’une journée au cours de laquelle on pointe du doigt les inégalités et discriminations, en proposant des solutions concrètes pour une réelle égalité femmes-hommes.

Le sexisme ordinaire
Le sexisme est insidieux, beaucoup moins flagrant qu’un accès de misogynie, et n’importe qui peut s’en « rendre coupable » à un moment de sa vie. Pourquoi ? Tout simplement parce que nous sommes toutes et tous éduqué-e-s dans l’idée d’un clivage femmes-hommes : les filles aiment le rose / les garçons le bleu ; les femmes sont sensibles / les hommes ne pleurent pas ; les femmes ne sont pas douées en maths / les hommes ne sont pas littéraires, etc. Autant de clichés qui nous conditionnent, et qu’il faut déconstruire. Car tout ceci n’a rien de naturel, tout est culturel. D’où l’idée d’un carnet de vaccination pour se protéger contre le sexisme ordinaire, qui nous atteint souvent bien malgré nous.

• Les femmes sont 5 fois moins nombreuses que les hommes au parlement.
Réponse B : ce n’est évidemment pas normal !

Quelques chiffres :
- les femmes représentent 53% du corps électoral (51% de la population globale)
- 18,5% de femmes députées
- 22,5% de femmes sénatrices
La force d’EELV : un parti paritaire, un groupe de sénateurs-rices paritaire également, autant de femmes que d’hommes investies aux législatives (contrairement à l’UMP qui a investi 28% de femmes et paiera donc encore la modique somme de 4 millions d’€ pour non respect de la parité)

• En 2012, les femmes gagnent 27% de moins que les hommes
Réponse C : ce n’est encore une fois pas normal !

Quelques chiffres :
- 80% des salarié-e-s à bas salaires sont des femmes, parce que celles-ci sont cantonnées dans des métiers féminisés et / ou travaillent à temps partiel (81% des emplois à temps partiel sont occupés par des femmes)
- le taux de chômage des femmes est de 2 points supérieur à celui des hommes
- les femmes sont plus nombreuses à faire des études supérieures, mais dans filières moins valorisées socialement (sciences humaines, lettre, etc.)

Les propositions d’EELV : faire appliquer la loi sur l’égalité salariale en coupant les fonds publics donnés aux entreprises récalcitrantes / mettre fin aux temps partiels contraints

• Votre fils rentre de l’école et vous assure qu’il veut devenir assistant social
Réponse B : il n’y a pas de métiers plus masculins ou plus féminins, parce qu’il n’y a pas de qualités plus féminines ou masculines.

Une femme n’est pas naturellement douée pour écouter les autres, naturellement douée pour s’occuper d’enfants. Un homme n’est pas naturellement doué pour bricoler, naturellement doué pour lire une carte.

Les propositions d’EELV : éducation non-sexiste dès la crèche, pour casser les stéréotypes de genre (filles vs. Garçons). Il faut faire passer l’idée que les hommes ont autant à gagner que les femmes dans cette entreprise de démolition des clichés, pour que chacun-e soit libéré-e du carcan que nous impose la société.

• Aujourd’hui les femmes supportent seules la contraception…
Réponse A : il faudrait davantage développer la contraception masculine, et surtout, impliquer les hommes dans cette question !

Les propositions d’EELV : rendre gratuit la contraception pour toutes et tous (préservatif, DIU, implant, pilule, patch, etc.).

• Le féminisme, pour vous c’est ?
Réponse C : non, le féminisme n’est pas dépassé, et les chiffres mentionnés plus haut le prouvent (inégalités salariales, parité en politique). Et « féminisme » n’est pas un gros mot, ni un combat qui se fait contre les hommes (la preuve : il y a des hommes féministes !). Le féminisme restera d’actualité tant que les femmes et les hommes seront traitées différemment dans la société.