Le dénouement de la consultation électorale du 6 mai 2012 aura donc été une heureuse victoire de François Hollande. J’avais appelé de mes vÅ“ux cette issue, car elle permet de déboucher sur un nouveau chemin, une nouvelle orientation hors des impasses de l’économie ultralibérale imposant l’austérité aux plus fragiles, hors de l’opposition des Français entre eux, d’un règne fondé sur la division et la violence sociale.
Il est réjouissant d’entrevoir enfin la possibilité du changement vers une autre politique, où la justice sociale et l’éthique retrouveront leur place, où l’exemplarité ne sera plus bafouée.
La personnalité de François Hollande permet un réel espoir vers cette évolution.
Bien sûr, cela a été relevé maintes fois, ce chemin sera extrêmement difficile. Il serait ridicule de s’en remettre à un hypothétique « état de grâce ». Les responsabilités sont énormes et la transition vers un nouveau mode de gouvernance, vers de nouvelles approches économiques, écologiques et sociales, ne se fera pas sans obstacle. Changer les façons de faire n’est jamais facile, et l’emprise de nombreux lobbies financiers est parfois difficile à combattre.

Il faudra pour y parvenir, pour rendre possible ce changement choisi par les français, que le nouveau président puisse s’appuyer sur une majorité sans équivoque au parlement. Il serait totalement incohérent et irresponsable de provoquer un blocage de la politique française dans la situation actuelle.

Les voix de l’UMP s’élèvent pourtant aujourd’hui dans l’espoir de faire croire aux bienfaits d’une cohabitation. Les mêmes voix qui appelaient en 2007, après la victoire de Nicolas Sarkozy, au « vote utile ». « Notre président a maintenant besoin d’une majorité claire et nette à l’Assemblée nationale. L’union de la majorité présidentielle est une condition essentielle de la réussite des 5 ans qui viennent. »
Dans les circonscriptions du Loiret, reconduire l’hégémonie UMP serait prendre ce risque. Ce serait faire un choix paralysant qui empêcherait François Hollande de gouverner. Un choix stérile pour le Loiret et pour la France.

Les Français se sont prononcés pour le changement. Il faudra en juin confirmer ce choix et ainsi pouvoir parcourir ensemble le nouveau chemin que nous avons tracé.