Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault est constitué et je m’en réjouis. Sa composition, ses premières actions sont des messages forts à l’adresse des citoyennes et des citoyens signifiant qu’une page est tournée.
La parité stricte et égalitaire
Il s’agit d’une première dans l’histoire de notre République : autant de femmes que d’hommes, et non reléguées à des postes subalternes. Chaque dossier est important, chaque compétence est reconnue au delà du genre. François Hollande l’avait demandé, M. Ayrault l’a fait, il s’agit là d’un vrai signe d’évolution nécessaire à nos institutions, nos valeurs et, donc, notre société.
Un renouveau politique
Une volonté de renouvellement politique apparait nettement à la lecture de ce Gouvernement. Nous quittons la vision clanique artificiellement masquée par des pseudo-ouvertures qui n’étaient que des débauchages.
Les arrivées de Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement, Christiane Taubira, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la communication ou encore Fleur Pellerin, chargée des PME, de l’innovation et de l’économie numérique sont autant de talents reconnus.
L’expérience et la compétence sont au rendez-vous
Aux Affaires étrangères, la présence d’un homme d’état, reconnu au delà de nos frontières, comme Laurent Fabius sera nécessaire pour faire face à des dossiers délicats. L’arrivée au Ministère de l’intérieur de Manuel Vals marque, enfin, un coup d’arrêt au rejet de l’autre et remet le citoyen au coeur de notre République.
La Région Centre bien représentée
Saluons également des personnalités de notre région à des postes importants grâce à la présence de  Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la santé et de Michel Sapin, ministre du Travail, de l’emploi et du dialogue social.
Un ministère de l’Écologie fort
Le périmètre du Ministère de l’écologie a été confirmé. A la veille du sommet dit «Rio+20» qui se tiendra à Rio de Janeiro, au Brésil, du 20 au 22 juin 2012, la mise en place d’un Ministère de l’Écologie fort était nécessaire. Nicole Bricq aura la responsabilité historique de porter une voix forte sur Rio +20 aux cotés de nos partenaires européens en lien permanent et étroit avec la société civile et notamment les Associations et ONG environnementales. Qu’elle sache que les députés écologistes élus par les citoyens à l’Assemblée Nationale sauront l’aider face à ces enjeux importants pour le futur de l’humanité.
Des écologistes au pouvoir renforcé
Il y a quelques années, Dominique Voynet regrettait, à juste titre, la caricature des écologistes devant se saisir des dossiers sur les fleurs et les petits oiseaux et de garder les « choses sérieuses » pour les autres. Nous notons que notre Président et notre premier Ministre comprennent notre projet et le valide par la nomination de Cécile Duflot au ministère de l’égalité des territoires et du logement et de Pascal Canfin comme ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé du Développement.
Cécile Duflot a la responsabilité d’un pôle ministériel majeur, au carrefour des crises écologiques, économiques et sociales avec des enjeux considérables pour la vie quotidienne de nos concitoyennes et de nos concitoyens.
Ce ministère renvoie à 17 des 60 engagements pris par le Président de la République, lors de la campagne présidentielle.
Par ailleurs, Pascal Canfin, député européen, devient Ministre délégué en charge du développement, secteur clef de la solidarité internationale, pour réduire la fracture entre le Nord et le Sud.
L’écologie politique a manifestement franchi avec la constitution de ce Gouvernement une nouvelle étape.
Une déontologie pour nos Ministres
La première décision du Conseil des ministres était une mesure attendue par les français au symbole fort d’équité dans notre société : le Premier ministre a présenté un décret relatif au traitement des membres du Gouvernement. Conformément à l’engagement pris par le Président de la République lors de la campagne en vue de l’élection présidentielle, ce décret réduit de 30 % la rémunération des membres du Gouvernement, du Premier Ministre et du Président de la République.
Également, une charte de déontologie a été signée par les membres du gouvernement énonçant « quelques principes simples » qui doivent « guider » leur comportement : solidarité et collégialité, concertation et transparence, impartialité. Retrouvez cette charte historique rompant avec les pires habitudes du passé en suivant ce lien.
Il ne reste plus qu’aux citoyennes et citoyens à continuer la construction de leur volonté de changement avec l’élection de François Hollande, en donnant à ce Gouvernement les moyens pour ce projet : une majorité à l’union des forces de progrès dont je désire être un des représentants.
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