En vertu de l’application du programme que nous avons porté avec Europe Écologie Les Verts et le Parti Socialiste pendant la campagne de 2010, l’efficacité énergétique était une des priorités de la région Centre. La responsabilité qui m’a été confiée du patrimoine des lycées, de leur entretien et de leur rénovation, faisait de cet enjeu l’une de mes plus importantes missions.
Au cours de ces deux années de mandat au Conseil Régional, j’ai eu la satisfaction, avec le soutien précieux de François Bonneau et Chantal Rebout, vice-présidente en charge des lycées, de pouvoir impulser des politiques innovantes et efficaces. Il faut dire que réserver 15 millions d’euros soit 1/4 du budget en investissement annuel pour la performance énergétique dans nos 100 lycées régionaux m’a permis d’avoir des moyens pour cette ambition.
Cette somme nous a permis d’abonder les budgets de rénovation enclenchés il y a quelques années pour atteindre la BBC dès 2011 et de valider des projets à énergie positive qui verront le jour dès 2013 comme au lycée Jean Zay d’Orléans par exemple.
Le levier principal était de mettre en place une excellente relation entre le maître d’ouvrage, la région Centre, propriétaire d’un parc immobilier de plus de 2 millions de m2 de SHON, et le maître d’oeuvre, l’architecte, qui doit imaginer et suivre les travaux.
C’est dans ce cadre que j’ai engagé le Contrat de Construction Durable, lequel fait suite au Guide Qualité de la Construction Durable, que Jean-Marc Rousseau avait imaginé avant moi. Le principe est bien de contractualiser avec le maître d’oeuvre et les entreprises pour atteindre des cibles qui vont au-delà de la réglementation en vigueur, la fameuse RT2012. On y parle de qualité de l’air, d’utiliser prioritairement des écomatériaux, tout en étant bien évidemment exemplaires en terme de consommation d’énergie…
Ma plus grande satisfaction est sans doute que les outils que nous avons mis en place ont créé un véritable engouement autour de ce projet, qui réunit l’ensemble des services de la Région, mais également des professionnels et des associations. Cette démarche participative que j’ai voulue et à laquelle j’ai participé a permis de pousser le projet beaucoup plus loin que ce que le Grenelle de l’environnement verra peut-être un jour appliquer.
Nous avons institué, avec Chantal Rebout et Gilles Deguet, vice-président EELV en charge de l’énergie, un groupe de travail transversal avec les services qui suit le Contrat de Performance Energétique, voté en 2009 et pour lequel je suis le référent en tant qu’élu.
Nous avons voulu appliquer les mêmes objectifs de réduction des consommations de chauffage et d’électricité dans 16 lycées qui sont venus s’ajouter à ceux du CPE. Ce sont donc au total 35 lycées pour lesquels 60 millions d’euros auront été investis en 4 ans afin de réduire de 40 % leur consommation.
D’autres avancées sont à mettre au crédit de cette dynamique :
• la mise en place d’un réseau de thermiciens chargés de conduire les GTC (Gestion Technique Centralisée) pour optimiser les consommations car il n’est pas utile de chauffer des bâtiments vides la nuit ! Il faut savoir aussi que 30 élèves dans une classe n’ont pas besoin de chauffage non plus, du moins pas après la 1re heure de cours…
• la refonte complète du Plan Pluriannuel d’Investissement jusqu’en 2016 ;
• la réception de fin de chantier par les services de la région mais également par un agent du lycée et le maître d’oeuvre ce qui réduit fortement le nombre de réserves constatées après quelques années ;
• la mise en accessibilité d’au moins un lycée par bassin de vie d’ici 2015 afin que tout jeune ou enseignant handicapé puisse suivre ses cours normalement, ce qui représente un investissement de 5 millions d’euros par an dans les 4 prochaines années.
Comme vous le voyez, au-delà des visites indispensables que j’ai effectuées dans les lycées de la région afin de rencontrer la quasi-totalité des équipes dirigeantes, je me suis attelé à des tâches qui permettront certes de réaliser des économies nécessaires en ces temps d’augmentation du prix du chauffage mais également de réduire fortement notre impact sur l’environnement…
Et de prouver surtout qu’une politique publique déterminée permet d’obtenir ces résultats concrets…