Mon engagement personnel est de longue date, et lorsque Kristof Colliot m’a sollicité, comme tous les autres candidats aux législatives dans le Loiret, pour prendre position sur la charte APF 2012, j’ai bien entendu accepté de venir renouveler ma signature.
Cela aura été l’occasion de reprendre point par point les nombreux sujets d’inquiétude et de nécessaire progrès en ce qui concerne l’accessibilité. L’occasion de redire combien il serait préjudiciable d’avoir à revenir sur des engagements pris en 2005 pour 2015. Certes, les circonstances budgétaires sont contraignantes, mais les collectivités pouvaient planifier leurs investissements sur 10 ans. Beaucoup de retard à été pris, mais rien ne justifie de remettre en cause les décisions prises dans le cadre de la loi de 2005 pour éviter d’avoir à respecter l’échéance.
Il faut au contraire maintenir les objectifs et dès le début de la nouvelle mandature amener les collectivités à fixer un plan pluriannuel d’investissements qui permette de ne pas outrepasser de manière indigne l’échéance initialement convenue de 2015.
Pour l’accès à l’éducation, au travail, au logement… et d’une manière générale à l’autonomie, il reste beaucoup à faire, pas simplement du point de vue de la législation mais aussi dans les mentalités. Il faut que nous arrivions à ce que cela ne soit plus ressenti comme une contrainte mais au contraire comme un progrès pour l’ensemble de la société.
Une meilleure accessibilité profite à tous, fait avancer la société dans le bon sens, vers un « vivre-ensemble » beaucoup plus enrichissant, vers un « lien social » renforcé. Et cela ne concerne pas que les handicapés… Nous pouvons tous un jour avoir besoin d’aménagements qui faciliteront nos déplacements, nos activités, pour nous-même, notre famille ou nos amis. Mais cela n’est pas la seule motivation : le plus important est sans doute que notre société soit bâtie sur un modèle qui permette l’insertion de tous, en reconnaissant que c’est une véritable richesse.
J’y ai vu personnellement un lien fort avec les thèmes de l’écologie politique, de la défense de l’environnement et de la promotion du « développement durable » : il ne s’agit pas de se recroqueviller sur la protection de quelque chose, sur la protection d’un cadre de vie plus favorable. Il s’agit bien plutôt de reconstruire sur des bases beaucoup plus durables qui permettront à chacun de trouver sa place dans un contexte non dégradé, et qui permettront surtout aux générations futures de bénéficier d’une réelle liberté de choix de vie, dans des conditions acceptables pour tous.