Nous étions une cinquantaine à Beaugency ce samedi 3 mars à 8h30 dans le cadre de l’opération « J’aime la Loire… propre ». Chasseurs, pêcheurs, randonneurs, écologistes… tous réunis autour du même amour de la Loire et de la nature. Nous sommes donc partis avec Eric, Jérôme et ses deux filles vers Baule où 2 kilomètres de berges souillées nous attendaient. En près de 3 heures, nous avons récoltés sacs plastiques, lingettes, médicaments, vêtements, bouteilles, bidons, pneus, canettes et pratiquement une moto en pièces détachées !
Il y a deux sources de déchets principales: les dépôts sauvages de vieux objets usés ou cassés et des détritus charriés par la Loire après avoir été jetés dans les égouts.
Pour ce qui est des dépôts sauvages, mes compagnons de collecte ont pu constater au fil des ans que malgré un réseau de déchetteries conséquent, certains gardent les mauvaises habitudes du siècle dernier qui consiste à se débarrasser de ce qu’on ne veut plus voir en le jetant dans la nature. Un comportement d’autant plus inexplicable que les efforts sont pratiquement les mêmes pour avoir un comportement citoyen et certains déchets ont une réelle valeur comme les métaux par exemple. Il n’est pas rare que certains promeneurs viennent consommer des bières en bord de Loire et laissent là leurs canettes sans se soucier de ceux qui pourraient vouloir, à leur tour, profiter de ces endroits magiques.
Tout aussi grave, on s’aperçoit que certains déchets ont la vie dure et qu’ils sont portés par la Loire pour se retrouver tôt ou tard coincés dans les arbres et arbustes de la rive. C’est le cas des bouteilles plastique, des emballages de médicaments et des lingettes. Véritable plaie pour la nature et dangereux pour les oiseaux ou poissons et autres ragondins, le plastique et les lingettes peuvent venir de plusieurs dizaines de kilomètres.
C’est le cas des lingettes qui proviennent pour partie de la chambre à sable située à Orléans et qui, régulièrement, déborde pour déverser directement en Loire les égouts de notre ville. L’Agglo s’est engagée dans une étude pour chiffrer le coût des travaux nécessaires pour que ce phénomène s’arrête, il serait temps d’annoncer le début des travaux afin qu’à des dizaines de kilomètres de là on ne retrouve plus nos déchets.
Je ne vous cache pas que devant l’ampleur de la tâche, un sentiment d’impuissance et d’agacement devant l’incivilité de certains et la négligence d’autres m’a donné quelques idées pour réduire ce désastre. C’est ainsi que, si je suis élu député en juin prochain, je proposerai une loi pour interdire l’utilisation des lingettes, qui par ailleurs bouchent les filtres des stations d’épuration et engendrent des coûts élevés pour les nettoyer. Une première idée qui pourrait en appeler bien d’autres comme l’interdiction de l’emploi de plastiques non biodégradables pour l’emballage, par exemple.
En attendant, j’ai pu avec plaisir participer à cette opération qui permet aux différents amoureux de la nature de se réunir et d’échanger.