Bienvenue à Olivier Carré dans la campagne législative

La République du Centre témoigne, dans un article de son édition du jeudi 12 avril, du lancement de campagne législative d’Olivier Carré. Député sortant, sarkozyste convaincu, il sera le représentant de la ligne politique que je souhaite voir désavouée à l’Assemblée Nationale après le 17 juin.
Contrairement à d’autres députés de la majorité actuelle, Olivier Carré a l’honnêteté intellectuelle et la franchise politique d’assumer totalement son soutien de toujours à Nicolas Sarkozy et aux choix néo-libéraux qui ont été ceux du mandat qui s’achève. C’est une page que je souhaite pour ma part voir définitivement tournée pour qu’une majorité de gauche puisse engager la reconstruction d’une société plus juste, plus équilibrée et solidaire. Il y aura donc dans cette campagne un choix clair d’orientation politique, et l’on ne peut que s’en féliciter.

À ce titre, il est significatif que cet article de la République du Centre mette en avant les côtés les plus sombres des propositions de la droite sarkozyste pour les élections à venir : la stigmatisation des soi-disant « assistés », qui sont en réalité les victimes de la précarisation sociale des plus fragiles, des moins bien formés, des éjectés du monde du travail et de ceux qui peuvent au mieux cumuler quelques heures de travail de-ci de-là.
Cette dénonciation fallacieuse de l’assistanat, thème cher au sarkozysme, est mise en lumière par comparaison avec la trajectoire de la suppléante d’Olivier Carré, madame Shiva Chauvière, maire de Messas, à qui je souhaite également la bienvenue dans cette campagne. Il faut certainement saluer en effet le parcours de madame Chauvière, la qualité de son intégration dans la société française. Que la France ait pu par le passé s’enrichir de cet apport de la diversité, de l’intelligence et de la volonté de personnalités d’origine étrangère est sans nul doute à approuver sans réserve… Que la France ait été longtemps fidèle à sa tradition d’accueil des ressortissants de pays en grande instabilité est bien sûr à valoriser aujourd’hui plus que jamais…
L’anecdote relevée par La République du centre est toutefois particulièrement révélatrice : à son arrivée en France, madame Chauvière ne connaissait apparemment que 2 mots de la langue française. On remarquera donc que si M. Sarkozy est réélu, sera mise en place une politique d’accueil des étrangers à l’antithèse de ce qui est valorisé ici : ne pourront s’installer en France que ceux qui auront des ressources suffisantes, un logement décent et la connaissance de la langue française, « sans laquelle aucune intégration n’est possible »… Mission impossible dans la France d’aujourd’hui pour la très grande majorité de ceux qui souhaiteraient, comme a pu le vivre madame Chauvière, construire ou reconstruire leur vie en apportant à la France leur dynamisme et leurs compétences.
Contrairement à ce que semble penser Olivier Carré, le parcours de sa suppléante est en réalité l’exact inverse d’un slogan sarkozyste ! Le chemin de madame Chauvière est plutôt révélateur des dérives néfastes de la politique sarkozyste, qui verra, s’il est réélu, se renforcer le rejet dogmatique des personnes d’origine étrangère, comme cela a été le cas dernièrement vis-à-vis des étudiants, au mépris de toute logique constructive, au mépris de tous ces exemples qui prouvent le bénéfice de ces apports pour la société française.
Pour que des trajectoires exemplaires puissent encore advenir, écartons donc M. Sarkozy de la présidence et les députés UMP de l’Assemblée Nationale !

Quant au soutien aux petites entreprises, il est, et c’est bien normal compte tenu du poids de celles-ci dans l’économie française, dans les priorités des propositions de tous les partis politiques pour cette présidentielle. L’UMP ne saurait s’en prévaloir, tant il est marqué par un soutien plus orienté vers les grandes entreprises, et par la mise en place d’un statut d’auto-entrepreneur dont les effets pervers ont plutôt été de fragiliser ces petites entreprises, les artisans et les commerces de proximité. Il faudra après le 17 juin rééquilibrer les aides au profit des petits entrepreneurs de proximité, pourvoyeurs d’emploi local.