Opération “vague verte” : 1 million d’Écologie Hebdo diffusés par les écologistes

ecologie-hebdo


Aujourd’hui, mardi 3 avril 2012, les militants Europe Écologie les Verts de la France entière lancent l’opération “vague verte” pour distribuer le million d’exemplaires de notre journal de campagne “Ecologie Hebdo”, un moyen de faire de la pédagogie pour convaincre de l’efficacité des solutions proposées par les écologistes.

Ne manquez pas l’album photo collaboratif de cette journée hors du commun ! (cliquez ici)

 

Téléchargez « Écologie Hebdo »

Non au coup d’Etat : redonnons un horizon démocratique et économique aux Malien/nes !

800px-Bamako_037

Le coup d’Etat militaire qui vient de survenir au Mali est extrêmement grave. Il semble rejouer une tragédie hélas classique en Afrique subsaharienne depuis les indépendances : un groupe de jeunes officiers s’estimant lésés par leur hiérarchie corrompue et trop peu soutenue par le pouvoir politique face à une rébellion en passe de déborder l’armée nationale, décide de prendre le pouvoir et de suspendre la constitution. Ces officiers sont regroupés au sein du « Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat » (CNRDR).

Depuis plusieurs mois, d’anciens leaders touaregs maliens ayant émigré il y a des années en Libye où le gouvernement de Mouammar Kadhafi leur avait confié des fonctions répressives, sont retournés dans leur région d’origine. Fuyant une Libye ayant changé de régime, ils ont emporté avec eux les armes lourdes acquises auprès du dictateur déchu et se sont réinstallés au nord du Mali, faisant régner un ordre armé qui s’est soldé par des attaques de villages ayant causé des dizaines de morts. Prenant conscience de leur force, ils ont réactivé la rébellion touarègue pour s’attaquer aux garnisons de l’armée malienne et lui causer des dizaines de victimes dans des conditions parfois atroces. Dans leur avancée, ces rebelles regroupés au sein du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) trouvent des alliances objectives tantôt avec les Touaregs islamistes d’Ansar Dine, tantôt avec les combattants d’Al Qaeda au Maghreb islamique (AQMI) qui retiennent beaucoup l’attention des gouvernements occidentaux.

Les rebelles du MNLA ou d’AQMI ne représentent pas la population du Nord du Mali, qui n’aspire qu’à une vie pacifique – 200 000 personnes ont dû fuir leurs foyers pour échapper aux violences de ces derniers mois. Et en commettant leur coup d’Etat, les jeunes officiers du CNRDR ont lourdement porté atteinte aux institutions démocratiques d’un pays qui devait connaître son prochain scrutin présidentiel dans cinq semaines. Les actions de ces trois groupes traduisent néanmoins la tension liée à l’extrême précarité économique et sociale durement ressentie par la population d’un pays dont deux habitant/es sur trois vivent sous le seuil de pauvreté et qui figure au 178e rang sur 182 de l’Indice de développement humain des Nations unies.

Comment redonner un horizon économique aux habitant/es du Mali ? Voilà qui devrait être la principale préoccupation de la politique française et européenne dans la région, bien plus que la surveillance d’AQMI. Aider au développement de la part du vivrier dans les exploitations cotonnières et garantir aux producteurs de coton une redistribution de la valeur ajoutée pour obtenir un revenu minimum suffisant, inciterait par exemple les Malien/nes à se détourner des mouvements rebelles armés.

Face à l’urgence, Europe Ecologie les Verts condamne ce coup d’Etat militaire, appelle les parties en conflit à respecter les droits humains et à trouver une issue non-violente et négociée, réaffirme enfin son attachement au droit international ainsi qu’à l’ordre constitutionnel et à l’intégrité territoriale du Mali.

Cécile Duflot Secrétaire nationale EELV
Fadimata Toure pour le Parti Ecologiste du Mali
Catherine Greze Députée européenne pour le Groupe Verts/ALE au PE

Birmanie : la victoire de la non-violence, une leçon pour toute l’Asie

Aung_San_Suu_Kyi_gives_speech

Europe Écologie- Les Verts se réjouit de l’élection d’Aung San Suu Kyi comme députée et celle de nombre de ses amis de la LND. Le parti démocratique a réussi à emporter ces sièges grâce à la volonté de liberté et de démocratie du peuple birman et ce, malgré les dernières résistances et les fraudes des plus conservateurs au sein du pouvoir militaire.

Cette victoire est avant tout celle de la stratégie de non-violence d’Aung San Suu Kyi, qui à l’instar de Gandhi ou Mandela, a su faire preuve de persévérance et de constance, mais également de réconciliation. Face à la dictature, cette patience a payé.

Désormais, c’est une nouvelle ère qui s’ouvre pour la Birmanie. EELV appelle le régime birman à reconnaître la victoire de la LND et d’Aung San Suu Kyi et à les faire participer à un gouvernement oeuvrant pour une société plus juste, moins corrompue, dans une Birmanie qui retrouve la paix et des droits humains fondamentaux, un pays qui protège sa nature et ses ressources.

Nous appelons aussi la France à aider à cette transition démocratique en Birmanie. Le soutien tardif et relativement timoré du gouvernement français à ce processus encore fragile ne saurait par ailleurs faire oublier les exactions de Total en Birmanie, l’un des derniers grand groupe mondial à avoir contribué à la survie d’une des pires dictatures.

La France doit avant tout investir dans l’aide à la gouvernance, dans un pays qui a tout à apprendre en termes de vie démocratique, et faire en sorte que toute coopération économique soit conditionnée au respect de cette évolution démocratique.

Pascal DURAND,
Porte-parole
Europe Écologie-Les Verts

Jean-Marc BRULE,
Conseiller régional d’Ile-de-France, en charge des questions asiatiques

Communiqué d’Europe Écologie Les Verts suite à l’attentat de Toulouse

LOGO_EELV_BLANC

Europe Écologie Les Verts est horrifié par l’odieux attentat perpétré ce matin devant une école juive de Toulouse.

Cet acte criminel, qui visait à tuer des enfants et des adultes simplement parce qu’ils sont juifs, blesse chaque française et chaque français dans sa chair et dans son âme.

EELV entend exprimer son plus profond respect et sa totale compassion avec la douleur des familles des victimes et de leurs proches.

Pascal Durand,
Porte-parole Europe Écologie-Les Verts

Un an après, solidarité totale avec le peuple syrien

800px-Umayyad_Square,_Damascus

Le 15 mars 2011 débutait en Syrie une révolte populaire contre le régime de Bachar Al-Assad. Tout juste un an après, malheureusement, le dictateur est toujours en place et chaque jour qui passe charrie son lot de morts, de blessés et de témoignages de tortures parmi la population. En un an, les attaques brutales des forces de sécurité syriennes contre leur propre peuple ont entraîné la mort de près de 10 000 personnes. La communauté internationale, impuissante à agir fermement contre le pouvoir en place à Damas car bloquée par le double véto sino-russe au conseil de sécurité de l’ONU, a pris des sanctions économiques qui ont entraîné en un an la division par deux du niveau de vie. Aujourd’hui, en plus de la violence de la répression, la moitié des 22 millions de Syriens « survit » avec moins de deux dollars par jour.
Alors en ce triste jour anniversaire du début du soulèvement du peuple syrien pour la liberté, Europe Écologie Les Verts tient à réaffirmer sa solidarité totale avec l’ensemble des civils pris en otage par un régime sanguinaire aux abois.
EELV appelle à manifester ce jeudi 15 mars 2012, à partir de 18h30, sur le parvis de l’Hôtel de Ville à Paris et un peu partout en France pour exprimer son soutien et sa solidarité au peuple syrien qui réclame la liberté. EELV appelle également à participer à la manifestation anticoloniale et antiraciste qui lui rendra hommage, ce samedi 17 mars, à partir de 14h (départ Paris 18e, métro Barbès).

Europe Écologie Les Verts

L’eau n’est pas une marchandise – -

800px-Jonathan's_Run_Falls

Le 6e Forum mondial de l’eau (FME) se tient à Marseille du 12 au 17 mars. En parallèle, le Forum alternatif mondial de l’eau (FAME) s’ouvre ce mercredi 14 mars, pour construire une alternative concrète au FME.

88% des maladies dans le monde ont pour origine une consommation d’eau non potable, une mauvaise hygiène ou des installation sanitaires inadéquates. 2 millions de tonnes de déchets sont déversés chaque jour dans les cours d’eau ! Dans les pays développés, 70% des eaux usagées d’origine industrielle sont déversées sans traitement dans la nature.  Approprié par les firmes multinationales du secteur, cause de conflits entre états, victime de pollution du cœur des océans à sa sortie à notre robinet, l’« or bleu » (et sa gestion) est un enjeu majeur du 21e siècle.

L’eau, bien commun par excellence, doit absolument être protégée des pollutions et des prédations mercantiles.

C’est pourquoi à l’occasion du Forum mondial de l’eau, Europe Écologie Les Verts rappelle ses propositions en matière d’eau:

-        La reconnaissance de l’eau comme patrimoine commun de l’humanité et une garantie universelle d’un accès à l’eau potable

-        Le soutien de projets d’assainissement, de production et de distribution d’eau dans les pays démunis par un partenariat « public-public »

-        La condamnation du détournement de la notion de « solidarité » comme prétexte à une privatisation des marchés de l’eau au profit de certaines entreprises françaises

-        La suppression de l’Accord général sur le commerce et les services (AGCS) qui a fait entrer l’eau dans le domaine marchand

-        La création d’une autorité mondiale de l’eau (AME) intégrée aux Nations Unies et indépendante, à la place de l’actuel Conseil mondial de l’eau, mis en place par Véolia et la Lyonnaise des eaux.

Europe Écologie Les Verts participera au Forum alternatif mondial de l’eau pour défendre l’eau en tant que bien commun de l’humanité et dénoncer les tentatives de prévarication des grandes firmes du secteur, dont la vitrine est le FME. Eva Joly sera présente au FAME à Marseille ce vendredi 16 mars 2012.

Pour Europe Écologie Les Verts, l’eau est un bien précieux de l’humanité, elle est à la source de toute vie sur terre et conditionne son avenir. A l’instar de l’air, elle ne peut et ne doit pas être considérée comme une marchandise. Il est indispensable que les participants du FME l’entendent et le comprennent.

Pascal DURAND,
Porte-parole
Europe Écologie Les Verts

EELV appelle à la mobilisation pour faire libérer les Pussy Riot

article_pussyriot

Les mobilisations contre Vladimir Poutine sont violemment réprimées en Russie. Deux membres présumés du groupe de punk féministe « Pussy Riot » risquent 7 ans de prison. EELV appelle à la mobilisation pour leur libération.

Maria Alekhina et Nadezhda Tolokonnikova sont deux jeunes femmes russes, militantes féministes, LGBT et écologistes. Elles ont notamment participé à la mobilisation pour sauver la forêt de Khimki près de Moscou.

Le 4 mars dernier, jour de l’élection présidentielle en Russie, elles ont été arrêtées en lien avec l’activité du groupe punk-féministe « Pussy Riot » connu pour ses activités militantes contre le régime de Vladimir Poutine.
Après un procès sommaire organisé le 5 mars, un tribunal de Moscou a ordonné leur maintien en détention jusqu’au 24 avril. Elles risquent jusqu’à 7 ans de prison ferme pour hooliganisme, alors qu’aucune preuve ne confirme l’illégalité de leurs activités. Elles ont chacune un enfant en bas âge (4 et 5 ans) et ont entamé depuis plusieurs jours une grève de la faim.

Compte tenu de l’absence totale de preuve, EELV dénonce le caractère arbitraire de cette décision qui n’a pour seul but que d’empêcher toute contestation du régime de Poutine en Russie. La liberté d’expression et de manifestation doit être respectée par le pouvoir russe. EELV exige la libération immédiate de Maria Alekhina et Nadezhda Tolokonnikova et appelle à la mobilisation pour leur assurer le plus large soutien possible.

Pascal DURAND,
Porte-parole
Europe Écologie-Les Verts

Alors que la vérité se fait jour à Fukushima, les élus EELV interpellent l’Autorité de Sureté Nucléaire

Earthquake and Tsunami damage-Dai Ichi Power Plant, Japan

Les élus Europe Ecologie les Verts membres de commissions locales d’information (CLI) des installations nucléaires françaises dénoncent les silences des autorités japonaises sur le déroulé de la catastrophe de Fukushima et ses conséquences. Pour autant, les informations déjà vérifiées suffisent à dresser un bilan environnemental et sanitaire dramatique pour les populations. En France, ce bilan constitue un argument supplémentaire pour engager immédiatement une transition énergétique permettant la sortie du nucléaire, mais aussi un renforcement majeur de la sécurité des installations existantes dont l’arrêt et le démantèlement se dérouleront sur plusieurs décennies.   

Que s’est-il vraiment passé à Fukushima ?

Aujourd’hui, non seulement les réacteurs ne sont toujours pas sous contrôle et continuent à dégager des composants fortement radioactifs, mais il apparaît que la population a été gravement désinformée. Plus de 500 000 personnes vivent dans des zones fortement contaminées. La ville de Fukushima située à 60 kilomètres de la centrale n’a pas été évacuée. Pourtant les doses de radioactivité que reçoivent les habitants sont telles que les conséquences sur leur santé sont certaines. Quelques jours après l’accident, une première estimation pour la seule zone de Fukushima calculait déjà un risque de plus de 400 000 cancers supplémentaires.

Plus grave, plusieurs scientifiques reconnus apportent des éléments qui pourraient remettre en cause certaines explications données par les autorités japonaises et reprises par leurs homologues américains et français :

-          Des retombées d’uranium et de plutonium 238 ont été mesurées à des distances de 45 kilomètres des réacteurs de Fukushima ; a priori ces retombées ne peuvent résulter que d’une réaction de « criticité instantanée », désintégration radioactive et explosion d’assemblages d’un cœur de réacteur et/ou de combustibles stockés en piscine.

-          La piscine de stockage du combustible située dans le réacteur n°4, qui contenait un cœur de MOX récemment déchargé et 200 tonnes de combustible nucléaire, n’aurait pas été le siège d’une « explosion d’hydrogène », mais d’un incendie avec excursion nucléaire.

Ces informations ont été développées, témoignages et documents à l’appui, dans le documentaire « Enquête sur une super-catastrophe nucléaire » (NDR/Arte) diffusé le mardi 6 mars 2012.

Les scientifiques interviewés prennent cette hypothèse d’explosions résultant de réactions de criticité comme probable. Elle entrainerait des conséquences beaucoup plus graves que celles déjà constatées.

Aujourd’hui, c’est une part très importante du territoire japonais qui est contaminé en « tache de léopard »,  notamment parce que les particules de type Cesium 134 et 137 sont très volatiles. Les premières séries de mesures validées scientifiquement tendent à confirmer cette pollution radioactive très étendue. Des mesures indépendantes ont montré que des légumes issus de champs cultivés à plusieurs centaines de kilomètres de la centrale sont contaminés. Chaque jour, les 35 millions d’habitants de l’agglomération de Tokyo doivent consommer des aliments potentiellement contaminés et non contrôlés, sauf à exclure tous produits japonais…

L’IRSN, dans le rapport de M. Thierry CHARLES (CEA-IRSN) du 28 février 2012 avance avec précaution, (sans citer les sources qui ne sont en fait que celles de TEPCO), que les piscines des réacteurs n°3 et n°4 seraient en « état a priori correct (ruptures de gaines ?) ». L’interrogation de l’IRSN est bien la preuve de son incertitude sur l’état de ces piscines. De même, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) n’a pas apporté de preuve qu’il n’y ait eu que des « explosions d’hydrogène ».

Le documentaire d’Arte est resté sans aucun commentaire de la part de l’ASN, de l’IRSN, et bien sûr d’AREVA fournisseur du MOX de Fukushima. Si elles se vérifient, ces informations changeraient la nature de l’accident de Fukushima. Les faits avancés sont suffisamment graves pour qu’ils exigent des explications sur l’état des connaissances de l’ASN sur les scénarios des explosions de Fukushima et les retombées de plutonium.

Raymond Avrillier, militant écologiste spécialiste du nucléaire, avait déjà demandé à l’ASN début avril 2011 de fournir les informations sur les scénarios de criticité instantanée, en particulier des réacteurs 3 et piscine 4, sans réponse à ce jour.

Les élus écologistes membres des Commissions locales d’Information (CLI) auprès des installations nucléaires françaises demandent à l’Autorité de Sureté Nucléaire (ASN) de faire rapidement la lumière sur ces scénarios en lien avec les autorités japonaises. S’ils se confirmaient,  ce serait une grave mise en cause des autorités japonaises mais aussi d’AREVA, très présent à Fukushima.

Ainsi, la  catastrophe de Fukushima commence à apparaitre comme une « super-catastrophe » d’une technologie et d’un système dont la réalité et les conséquences dramatiques continuent à être cachées par le lobby nucléaire. La gestion de la catastrophe s’est clairement révélée défaillante. Et aujourd’hui, le vaste plan de décontamination des sols annoncé par le gouvernement japonais apparaît jour après jour comme une mascarade : il faudrait des dizaines d’années pour dépolluer les 30 millions de m3 de terre et de matériaux contaminés sans solution pérenne de traitement et de stockage.

En France, tirons toutes les conséquences de la catastrophe de Fukushima

Nous demandons une nouvelle approche des questions relevant de la sureté nucléaire des installations françaises. Dès à présent, deux points doivent-être totalement revus :

-          Il n’est plus possible de limiter les plans d’intervention et les exercices de sureté aux seuls périmètres des Plans Particuliers d’Intervention (PPI) de quelques kilomètres autour des centrales. Après la catastrophe de Tchernobyl, celle de Fukushima vient nous rappeler que la dispersion d’éléments radioactifs n’a pas de frontière. Il est aujourd’hui urgent d’élargir les périmètres des PPI et de travailler sur des scénarios incluant l’éventualité d’évacuation complète des plus grandes agglomérations françaises comme celle de Lyon (à 30 kilomètres de la centrale du Bugey) ou de Bordeaux (à 40 kilomètres de la centrale du Blayais).

-          Il n’est plus possible de travailler sur des scénarios seulement techniques liés principalement aux risques naturels : il faut intégrer le facteur humain. Dans les scénarios d’accidents majeurs étudiés par l’ASN, ce facteur humain n’est pas suffisamment pris en compte ni dans les causes possibles (défaillance humaine, risque terroriste, …) ni dans la gestion de crise (c’est-à-dire dans les capacités d’intervention en environnement très dégradé). Les simulations et exercices de sécurité sont totalement insuffisants. Pour se rapprocher d’une situation réelle d’accident, ils doivent changer de nature et d’ampleur : les intervenants extérieurs comme les pompiers ou la gendarmerie ne doivent, par exemple, pas être systématiquement prévenus, …

A Fukushima, nous savons déjà que les centaines d’intervenants au moment de l’accident ainsi que les 3 000 liquidateurs actuels ont été, et sont encore, exposés à de très fortes radiations, avec des conséquences certaines sur leur santé. Qui en France sera prêt à ce sacrifice en cas d’accident nucléaire ? Après les catastrophes de Tchernobyl, Three Mile Island et Fukushima, la transition énergétique, la sortie progressive du nucléaire et la sécurisation des installations jusqu’à leur démantèlement définitif, deviennent un impératif de civilisation.

Les élus Europe Ecologie les Verts membres de CLI auprès des installations nucléaires françaises.

L’austérité n’est pas l’horizon indépassable des salariés en Europe

3246953870_8aeb4da89f_b

Ce mercredi 29 février, à l’appel de la Confédération européenne des syndicats (CES), une journée européenne de mobilisation des salariés contre l’austérité a lieu.

Europe Écologie Les Verts salue cette initiative collective européenne qui démontre que la solidarité peut dépasser les seules frontières nationales et qu’il existe une véritable necessité de syndicats forts et représentatifs.

Dans une situation économique et sociale extrêmement difficile, à laquelle les dirigeants européens ne répondent que par des successions de plans d’austérité – gel voire baisse des salaires, coupes drastiques dans les budgets sociaux, diminution des emplois dans la fonction publique selon une logique purement comptable, etc. – les salariés européens se mobilisent pour réclamer une autre politique.

A la veille du sommet de l’Union Européenne des 1er et 2 mars à Bruxelles, la majorité des syndicats rejette le nouveau traité budgétaire l’accusant d’institutionnaliser l’austérité.

En France, après la réforme des retraites de 2010 suivie de deux plans d’austérité en 2011, le président-candidat Nicolas Sarkozy annonce de nouvelles mesures qui vont venir frapper les salariés et les plus précaires: l’augmentation de la TVA qui va fragiliser d’avantage les bas salaires, la stigmatisation des chômeurs en voulant les culpabiliser par le biais d’un référendum ou encore l’instauration d’accords « compétitivité-emploi » qui risquent de fragiliser encore d’avantage la situation des salariés.

Pour EELV, Il est foncièrement injuste de faire payer principalement aux salariés les conséquences d’une crise économique et financière dont ils sont les premières victimes et dont ils ne sont nullement responsables.

Face à cette politique d’austérité qui, à partir du « laboratoire » grec, tend à se propager partout en Europe, Europe Écologie Les Verts expriment sa solidarité avec l’ensemble des salariés et travailleurs français et européens et appelle à manifester partout aux cotés des syndicats. Une autre politique en Europe est non seulement possible, elle est nécessaire !

EELV appelle à la signature d’un autre Traité européen, qui dépasse les seules logiques comptables pour instaurer un véritable principe de solidarité partout en Europe.

EELV demande au gouvernement français et à l’Union européenne de faire enfin preuve d’imagination et de prospective pour mettre l’économie et la finance au service de l’humain et des territoires et non d’institutionnaliser l’inverse.

Le développement des énergies renouvelables, la réhabilitation des logements pour lutter contre la précarité énergétique, la relocalisation des activités pour des emplois durables et de qualité, la création de filières de démantèlement nucléaire ou de nouvelles industries consacrées à la lutte contre le réchauffement climatique, l’agriculture biologique, etc. Il y a tant de secteurs d’avenir qui nécessitent d’urgence des investissements, pour que les salariés d’aujourd’hui trouvent de nouveaux débouchés et que notre futur à toutes et tous ne soit pas hypothéqué par des activités néfastes aux êtres humains et à leur environnement.

Le futur se construit aujourd’hui dans la souffrance et la précarité. Décidément, les gouvernants européens actuels ne se montrent vraiment pas à la hauteur des enjeux de notre temps.

Pascal DURAND
Porte-Parole
EELV