Avec le printemps qui s’installe à nouveau sur le massif, on reparle du loup. Sujet qui passionne les écologistes, mais sur lequel nous sommes restés très silencieux.
Pourquoi ?
Peut-être tout simplement pour ne pas hurler au loup… contre la meute de ses opposants.
Et d’abord parce que si on peut s’opposer à la réintroduction d’une espèce disparue, on ne peut que constater son retour naturel.
Voici plus de 10 ans que l’espèce a commencé une migration vers le nord, et les Vosges ne pouvaient que devenir un point de passage pour le loup. Son arrivée est tout sauf une surprise. Par contre, personne n’y a été préparé. Et en premier lieu les agriculteurs de montagne et surtout les éleveurs de moutons.
Alors que faire ?
Tout simplement s’adapter. Ou plutôt adapter notre mode d’élevage à la présence de ce prédateur. Si 2012 confirme autant la présence permanente que les attaques sur les moutons, il ne faudra pas laisser passer un nouvel hiver sans rien faire ou presque, sans mettre en place des mesures de protection des troupeaux. Les forêts vosgiennes regorgent de chevreuils et de biches et faons qui sont normalement les proies les plus vulnérables. En plus, le loup peut « débarrasser » les animaux malades et de fait maintenir une population de cervidés en bonne santé.
Alors oui, 2012 verra vraisemblablement de nouvelles attaques qu’il faudra gérer. On peut aussi dès cet été mettre en œuvre des mesures de protection spécifiques ou essayer des modes de pâturage différents. En veillant à indemniser correctement les agriculteurs dont les troupeaux sont victimes d’attaques.
Mais surtout, évitons de sombrer dans les postures qui voudraient que le loup n’a pas sa place dans les Vosges et qu’il faut l’éliminer.
Ne tirez pas sur le loup !
Votre candidat, Gilles BILOT