Depuis quelque temps, Marianne partage avec ses connaissances par mail une revue de presse qu’elle constitue au fil de la semaine. Thème principal pour l’instant : l’énergie. Voilà une initiative citoyenne à souligner. Chacun de nous peut faire sa part, de la façon qui lui convient 
Ouest France (29/02/2012) « Fukushima contaminé pour longtemps »
L’IRSN (l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire français) dresse un état des lieux de la situation à Fukushima un an après la catastrophe. Si la radioactivité due aux iodes a rapidement disparu, celle du cesium 137 persiste à 98% et pour une durée de 30 ans. « Aujourd’hui et pour de nombreuses années, nous sommes dans un état de contamination chronique et pérenne de l’environnement » déclare M. Champion de l’IRSN.
Ouest France (01/03/2012) « Qui va dépolluer les anciennes mines d’uranium ? »
La COGEMA (maintenant Areva) a exploité pendant des années, sur tout le territoire français et notamment en Bretagne, des mines d’uranium. Qu’en est-il de ces sites une fois l’exploitation terminée ? Areva a-t-il remblayé les chantiers souterrains et vidé les mines à ciel ouvert ? La réponse tarde à venir. La CRIIRAD (commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité) et une association bretonne ; Roz glas, craignent qu’Areva cherche tout simplement à gagner du temps. Les concessions prennent fin en 2018, date à partir de laquelle il incombera aux communes ou aux propriétaires privés de dépolluer les sites.
Ouest France (02/03/2012) « Les comptes d’Areva sont dans le rouge »
Areva fait grise mine, victime lui aussi des actifs toxiques. La société Uramin, acquise en 2007, a vu la valeur comptable de ses gisements d’uranium chuter, d’où une perte nette annuelle de 2,4 milliards d’euros. Areva est détenue à 87% par l’Etat.
Marianne (du 3 au 9 mars)« 9 filières en ordre de bataille. Tous les moyens sont bons pour défendre leur pré carré auprès des candidats. Les nucléocrates font du matraquage »
Henri Proglio jouait les Cassandre en novembre dernier en affirmant que sortir du nucléaire signifiait la perte d’un million d’emplois en France. Un million, ça frappe évidemment plus que 400 000 (le chiffre réel d’emplois de la filière). [D'ailleurs, pourquoi s'arrêter à 1 million ? C'est petit, ça manque d'ambition ! Osons les grands nombres ! 60 millions ! 60 millions de Français sont menacés par le maintien de la filière nucléaire. Je serai tout aussi malhonnête que M. Proglio. Il gonflait les chiffres, je les dégonfle en n'incluant pas nos amis d'Europe ou d'ailleurs qui subiraient la radioactivité sans l'avoir demandée.]
Le lobby du nucléaire a une qualité rare en ces temps troublés d’élection présidentielle : il est extrêmement fédérateur. Soutenu fermement par l’Elysée, le gouvernement et l’UMP en général, il bénéficie également d’un appui certain au PS. Quand François Hollande a voulu tuer le « père nucléaire », tous lui sont tombés dessus comme un seul homme. D’où les reculades : plus de sortie du nucléaire, maintien de la filière Mox [presque écologique puisqu'on recycle, non ?] et poursuite de la construction de Flamanville.
Les dirigeants d’Areva, d’EDF et du CEA ont plein d’amis à droite comme à gauche pour relayer leur message : le nucléaire, c’est super, le renouvelable, c’est minable !
L’article passe ensuite en revue d’autres filières faisant du lobbying.
_ les énergies renouvelables, la filière représente 100 000 emplois et dit pouvoir en créer 125 000 d’ici 2020. [ donc 100 000 +125 000 = 1 million ! Le compte est bon !]
_ les agriculteurs, les labos pharmaceutiques, les restaurateurs, les PME, l’agroalimentaire, les promoteurs et constructeurs, les banques et bien sûr un raton laveur !
