Un nombre de tracteurs impressionnant (plus de 200…), plusieurs milliers de manifestants ont demandé l’arrêt immédiat du projet de nouvel aéroport à Notre Dame des Landes. Nantes reproduit le succès de la manifestation parisienne de novembre dernier.
Maintenant que faut-il de plus aux porteurs politiques du projet pour l’arrêter ?
D’un côté :
- Le fait que Nantes Atlantique soit suffisant, non dangereux, que si le trafic augmentait fortement, des solutions existent pour réduire, voire supprimer le bruit ;
- Le fait que le projet soit basé sur des fondements économiques erronés et très optimistes (croissance du PIB à plus de 2 %, prix du pétrole à 60 dollars le baril en 2020, etc.) ;
- Le fait qu’il convient de préserver les terres agricoles et naturelles et la biodiversité ;
- Le fait que ce projet serait très coûteux pour les finances publiques, dans un contexte difficile ;
- Le fait que ce projet enrichirait les actionnaires de Vinci à 12 % par an ;
- Le fait que cet aéroport est revu à la baisse (sauf pour le nombre de places de parkings, très lucratives) et serait moins commode que l’actuel ;
- Le fait que la France possède déjà 140 aéroports (dont une bonne douzaine en Bretagne et Pays de la Loire), largement plus qu’en Grande Bretagne et Allemagne.
De l’autre :
- Une envie pour Nantes de devenir toujours plus gros « pour être visible à l’international » : cela s’appelle maintenant « métropolisation » (on fait fi des dégâts collatéraux) ;
- La difficulté de changer d’avis et la fuite en avant dans les solutions du passé ;
L’époque électorale actuelle est un moment important pour prendre de bonnes décisions. Comment les deux seuls candidats à la présidentielle qui soutiennent le projet, Nicolas Sarkozy et François Hollande, peuvent-ils être crédibles dans leurs engagements de transformation écologique s’ils n’arrêtent pas ce projet ahurissant ?