Tandis que la croissance démographique continue dans nos aires urbaines, la question de ce qu’on mange devient crucial. L’accompagnement des filières bio est une première marche, mais très insuffisante. Le territoire de la huitième circonscription a longtemps été une terre agricole et maraîchère. Il y a aujourd’hui urgence à redonner une ceinture verte aux agglomérations. Il ne suffit pas de penser l’aménagement de nos territoires en termes urbains, d’habitat ou de commerces. Il faut penser un aménagement agricole, relocaliser l’agriculture aux portes des villes.
Député, je mènerai deux propositions :
- que l’on introduise dans les Schémas de Cohérence Territoriale un volet agricole qui vaille contrainte foncière. Nous dégagerons des zones inconstructibles, dans les espaces les plus fertiles, pour maintenir et renforcer l’activité agricole de proximité.
- que l’on permette aux collectivités locales de réserver une part de leurs achats de denrées comestibles (pour les cuisines centrales, les cantines, notamment), aux maraichers de proximité, sous réserve d’un cahier des charges qui garantira une agriculture propre et saine, de façon à stabiliser les exploitations agricoles, à permettre l’installation de jeunes maraichers. Cette politique d’aide par la commande s’accompagnera de dispositifs de formation, pour encourager la permaculture, l’agroforesterie, l’agriculture raisonnée, la biodynamie.
Ces deux piliers nous permettrons de prendre à bras le corps la réorganisation d’une filière agricole de proximité, en circuits courts, susceptibles de répondre aux besoins d’une population grandissante, sans épuiser les richesses des sols et les ressources fossiles.
C’est possible tout de suite. C’est ça, l’inventivité de l’écologie politique.