Résultats du premier tour : un premier rendez-vous plus qu’une occasion manquée

Avec 6,10 % des suffrages exprimés, les écologistes sont arrivés en quatrième position sur la seconde circonscription du Bas-Rhin lors du premier tour des élections législatives.

Certes, ce résultat n’est ni à la hauteur de nos espérances, ni à celle d’enjeux économiques, environnementaux et sociaux qui se font chaque jour plus pressants et qu’il faudra bien, d’une manière ou d’une autre, prendre à bras le corps.

Pourtant, d’une manière globale, ce résultat n’est pas décevant, loin s’en faut. Malgré la baisse inquiétante de la participation (- 23 points), le 10 juin, nous avons été la seule formation politique à avoir progressé en voix par rapport au premier tour de l’élection présidentielle (+ 222 voix), ce qui mérite d’être souligné et témoigne de l’intérêt que suscite l’écologie politique auprès de nos concitoyens.

Merci donc aux 2268 électeurs de Strasbourg et d’Illkirch-Graffenstaden qui nous auront accordé leur soutien et leur confiance.

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Cette campagne a été difficile et nous avons été confrontés à de nombreuses difficultés parmi lesquelles :

-        le redécoupage électoral récent et fort opportun de la seconde circonscription dont l’objectif initial et forcément  inavouable n’était autre que de conforter son ancrage à droite.

-        la vieille rengaine du « vote utile », liée à un mode de scrutin défavorable aux écologistes qui conduit invariablement à un bipartisme de fait où le vote stratégique l’emporte sur le vote de conviction.

-        le peu d’intérêt accordé par les uns et par les autres aux enjeux structurels et fondamentaux qui seront ceux de la mandature…

 

Nous aurons pourtant réussi durant ces quelques semaines à porter sur le devant de la scène des thématiques qui sont au coeur du projet écologiste et dont personne ne saurait faire l’économie durant les prochaines années :

-        la question de la transition énergétique et celle des mesures d’urgence à prendre, notamment dans le secteur du logement, pour agir à la fois sur la question du réchauffement climatique et le pouvoir d’achat des ménages

-        la question de conversion écologique de nos outils industriels, seule à même de garantir des emplois durables et relocalisés dans un secteur en crise. Stracel, General Motors, Lohr (entre autres) témoignent aujourd’hui de l’urgence dramatique qu’il y a à se saisir de cet enjeu si nous ne voulons pas voir se succéder les plans sociaux jusqu’à extinction définitive de l’emploi industriel en Alsace

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Sur l’ensemble de ces sujets, et sur bien d’autres, nous serons présents dans les mois à venir, au plus près des habitants de la deuxième circonscription du Bas-Rhin.

Car il est connu que pour les écologistes, le débat politique est un débat au long cours et que les séquences électorales sont bien plus souvent des premiers rendez-vous que des occasions manquées

A très bientôt donc…

Eric Schultz / Derya Topal
Le 15 juin 2012