L’avenir de l’emploi industriel à Strasbourg

Restructurations industrielles, spéculation boursière, stratégies
financières à court terme, les plans sociaux annoncés ces dernières
semaines concernent 45 000 emplois industriels au niveau
national. À Strasbourg, la fermeture annoncée du site de Général
Motors, comme les projets de restructuration d’activités de Stracel
menacent aujourd’hui près de 1 300 emplois directs.
La transition écologique commence par l’industrie
Les écologistes considèrent qu’il est urgent d’accompagner les activités
industrielles les plus menacées vers des productions capables de prendre
en compte les enjeux environnementaux et énergétiques de notre siècle.
Le maintien d’activités industrielles durables ne se fera qu’au prix d’une
action concertée des pouvoirs publics, des groupes industriels et des
salarié-e-s pour transformer les outils de production actuels et les savoir faire
des salarié-e-s en leviers de la transition écologique.
Le projet écologiste entend préserver les activités industrielles en France
dans le cadre d’une économie verte, seule capable de contribuer à créer de
l’emploi durable, de stimuler l’innovation et de limiter les délocalisations.

Quel avenir pour l’emploi industriel à Strasbourg ?

Stracel
Le 31 août 2011, le groupe UPM annonçait un vaste plan de restructuration financière. L’objectif annoncé est de « restaurer la rentabilité de la société » par le biais :

— d’une diminution des capacités de production de papier d’impression (passage de 4 à 2,7 millions de tonnes) au profit de son augmentation en papier magazine
— du licenciement de près de 1200 salariés au niveau européen sur 5 sites dont celui deStrasbourg
— de la mise en vente du site de Strasbourg en donnant un délai d’un an (c’est-à-dire jusqu’au 31 août 2012) pour trouver un « repreneur ».
Pour mémoire, UPM a réalisé un résultat net de 169 M€ en 2011.

General Motors
Début mai 2012, soit 3 ans à peine après avoir repris le site pour 1 euro symbolique en 2009, General Motors a lancé un appel à d’éventuels repreneurs censés présenter « un projet solide et crédible de  nature à préserver l’activité et les emplois de l’usine et du centre de recherche de Strasbourg ». General Motors s’était pourtant engagé en 2009, en contrepartie des sacrifices consentis par les salariés, à assurer à l’usine un carnet de commandes jusqu’en 2014 et à lancer de nouveaux produits pour pérenniser l’activité audelà (nouveaux types de transmission automatique ou hybrides).
Pour mémoire, GM Strasbourg a réalisé un résultat net de 40 M€ en 2011.

Les écologistes sont solidaires des salarié-e-s de Général Motors
et de Stracel dans leurs revendications, et considèrent que
l’entreprise est responsable socialement de ses employé-e-s.
Les salarié-e-s ne doivent pas être à la merci de décisions
prises selon des considérations purement financières, pour
des rendements boursiers de court terme.

Réunion-débat
avec Eric Schultz et Derya Topal
mercredi 6 JUIN à 19h
Maison des Syndicats
1, rue Sédillot à Strasbourg