Samedi 21 avril, nous étions une petite centaine de citoyens français et allemands à l’initiative de l’association Stop transports-Halte au Nucléaire pour commémorer la catastrophe de Tchernobyl.
Rendez-vous était pris sur le Pont de l’Europe, à mi-chemin entre Strasbourg à Kehl, « à l’endroit même où le nuage de Tchernobyl s’est arrêté »â€¦ il y a 26 ans déjà …
Tchernobyl, je me souviens…
C’était le 26 avril 1986 à 1h23 du matin. Le réacteur n°4 de la centrale nucléaire soviétique explosait. Depuis, les conséquences de cet accident dramatique ont affecté près de 2 millions de personnes en Ukraine, et des dizaines de millions d’autres à travers toute l’Europe.
En ce printemps 2012, 26 ans après la catastrophe de Tchernobyl, ses effets sont toujours sensibles. Notamment pour les 9 millions d’habitants qui vivent aujourd’hui encore en zone contaminée.
Et puis ce fut Fukushima, l’an dernier, nouvelle catastrophe aux effets dévastateurs, qui aurait dû nous aider à porter un coup fatal au mythe du nucléaire sûr.
Et pourtant rien n’a vraiment bougé au niveau des instances dirigeantes de notre pays.
La France n’a ni charbon ni pétrole. Elle n’a pas d’uranium non plus. Nous importons 100% de l’uranium nécessaire à produire notre énergie nucléaire. L’indépendance énergétique dont on nous rebat les oreilles, est donc un leurre.
Pire encore, nous sommes incapables de traiter les déchets d’une filière nucléaire qui resteront radioactifs pendant plusieurs dizaines de milliers d’années, et constituent de véritables bombes à retardement pour les générations futures.
Combien « d’accidents » nucléaires faudra – t – il encore souffrir avant de prendre les décisions qui relèvent de la sécurité, de la sagesse et de stratégies économiques d’avenir.
Three Miles Island, Tchernobyl, Fukushima…
La prise de conscience est désormais acquise. Il est temps dorénavant de passer à l’étape de la transition vers un autre modèle énergétique fondé sur quatre piliers : la sobriété, l’efficacité, le développement des énergies renouvelables, la lutte contre la précarité énergétique.
Avec les écologistes, exigeons la fermeture de Fessenheim et
 engageons dès 2012 la sortie du nucléaire !