Dans le cadre des élections législatives, les écologistes ont décidé de présenter un certain nombre de candidatures « autonomes » pour soumettre leur projet et leurs propositions aux citoyens.
Nous vivons dans un monde en crise, environnementale, économique, sociale, financière, démocratique et nous vivons dans un monde fini dont les ressources ne sont pas inépuisables.
Il y a donc urgence à mettre en Å“uvre des solutions qui soient à la fois adaptées aux crises que nous traversons et aux limites de notre planète et de notre environnement. Il suffit de voir l’ampleur que commence à prendre la crise énergétique pour saisir la gravité de l’urgence.
Les solutions à court terme ne sont plus aujourd’hui adaptées, il faut s’interroger sur le long terme et faire des choix qui nous engagent pour plusieurs générations.
Pour les écologistes, il n’y a aujourd’hui que deux voies possibles :
- soit la poursuite des politiques actuelles, dont les conséquences inéluctables seront l’épuisement des ressources et l’accroissement des inégalités sociales et environnementales (avec des conséquences sanitaires potentiellement dramatiques )
- soit une transition douce vers un autre modèle de développement respectueux de notre environnement, dont l’empreinte écologique serait moins marquée, reposant sur un partage des richesses plus équitable et l’invention de nouvelles solidarités entre les hommes et les générations
C’est possible !
Les écologistes sont convaincus que nous disposons aujourd’hui de tous les atouts pour nous engager sur la voie du choix d’une nouvelle société reposant sur la recherche d’une prospérité sans croissance. C’est tout le sens de notre slogan VIVRE MIEUX.
C’est parce que nous avons constamment cette problématique à l’esprit que nous avons décidé de nous porter candidats sur cette circonscription, qui est aussi celle où nous vivons et où nous travaillons.
La deuxième circonscription de Strasbourg est une circonscription que nous considérons comme emblématique de ce choix de société qui nous est posé : riche de sa diversité et de ses potentialités en matière d’emploi, d’innovation et de formation, elle reste pourtant aussi extrêmement fragile dans son devenir.
Les débats en cours sur l’avenir de Stracel ou depuis hier de General Motors illustrent parfaitement les difficultés de la transition entre un modèle économique périmé (qu’on ne peut prétendre préserver qu’à très court terme) ou des choix qui nous engageraient vers un autre modèle de développement soutenable à plus long terme.
Mais si nous voulons enclencher ce changement, il nous faudra sortir d’une offre politique convenue qui ne remet pas en cause les grandes options de l’organisation économique et sociale de notre modèle de développement et arrêter de considérer les citoyens comme une simple marchandise électorale que l’on s’échange tous les 5 ans.
C’est justement parce que nous voulons faire appel à l’intelligence de nos concitoyens et les convaincre de la justesse de ce choix et de notre projet que nous avons choisi de nous porter candidats sur la Seconde circonscription et d’organiser notre campagne autour des solutions que proposent les écologistes dans 4 domaines :
- l’emploi et le pouvoir d’achat
- l’éducation et la formation
- la qualité de l’environnement et de la vie quotidienne
- le vivre ensemble
La Seconde circonscription du Bas-Rhin a polarisé l’attention au moment de l’élection présidentielle et fait maintenant partie de celles que l’on dit « basculables ».
Pour autant, et au vu des résultats, rien n’est acquis et il faudra mobiliser les électeurs autour d’un projet et de solutions concrètes si nous voulons convaincre les électeurs de donner du sens à cette alternance.
Parce que nous pensons qu’il faut faire appel à l’intelligence de l’électeur et lui proposer des choix qui nous engagent sur des changements de logique à long terme, nous avons choisi de nous présenter sur cette circonscription où nous vivons et travaillons de longue date.
Les écologistes ne sont pas des nouveaux venus en politique.
Nous sommes engagés de par nos mandats locaux dans la vie de la Cité et sommes bien placés pour savoir que les collectivités ne peuvent servir indéfiniment de « bouclier local » aux effets de la crise et que nous avons besoin de changements structurels et d’engager des politiques ambitieuses au niveau national et européen si nous voulons changer la donne.
Au-delà du débat présidentiel qui vient de s’achever, nous sommes convaincus que les écologistes ont su gagner en reconnaissance de par leur ancrage local et les transformations qu’ils ont sur engager. Les résultats obtenus ces dernières années, aux européennes, aux régionales et aux dernières élections cantonales (qui nous situent entre 11% et 16 %) sur la seconde circonscription témoignent si il en était besoin de l’intérêt que suscitent régulièrement nos propositions auprès de l’électorat.
Il ne fait donc pour nous aucun doute qu’il faudra, les 10 et 17 juin compter avec les écologistes sur la deuxième circonscription.
En nous appuyant sur la compétence de nos élus de terrain, sur les relais d’opinion locaux, sur la mobilisation d’un mouvement écologiste rassemblé ainsi que sur le dynamisme des jeunes écologistes d’Alsace, nous pensons qu’il est possible de rompre avec la fatalité de la crise et d’engager la transition vers une société écologique.
Dans les semaines à venir, nous irons donc porter nos propositions au plus près des habitants de la circonscription pour les convaincre de voter écologiste. Dans chaque quartier seront organisés des débats thématiques largement ouverts autour de notre projet pour la France et de notre programme pour la Seconde circonscription.
Nous donnons d’ores et déjà à toutes et tous un premier rendez-vous dans les urnes le 10 juin pour engager ensemble la dynamique d’un vrai changement et donner enfin une chance à nos quartiers !
Eric SCHULTZ – Derya TOPAL
Meinau, le 10 mai 2012