A J-1 retour sur la philosophie du projet lillois…
Le V’Lille est de gauche d’abord parce qu’il n’est pas porté par un marchand de publicité de type JC Decaux, mais qu’il s’intègre complétement dans l’offre de transport public de la métropole dont il devient un maillon à part entière. Il fallait donc attendre le renouvellement de la Délégation de Service Public en 2010 pour obtenir la meilleure offre pour la collectivité.
Le V’Lille est de gauche parce que pour promouvoir un mode de transport qui est avant tout populaire, les tarifs doivent être très abordables. Pour le VLS à 1,40 euro la journée ou 24 euros à l’année pour les abonnés Transpole (et la 1ere demi-heure toujours gratuite), je n’ai pas beaucoup de mal à convaincre les journalistes que les prix sont imbattables.
Le V’Lille est de gauche car il ne s’appuie pas uniquement sur le libre-service (2000 vélos) mais aussi sur la location longue durée (8000 vélos). Le VLS est pertinent en zone dense. Ailleurs nous garantissons la couverture d’un service avec l’offre dite VLD, là aussi « aux prix imbattables de 24 euros (pour certains abonnés Transpole) à 36 euros à l’année ». Le VLS et le VLD par leur effet masse doivent permettre d’améliorer le rapport des cyclistes vis à vis de la voiture en ville.
Le V’Lille mobilise 50 emplois à temps plein. Il coûtera en année pleine 6,8 millions d’euros à LMCU (un VLS coute 1982 euros/an et 247 euros pour un VLD).
Enfin le V’lille est de gauche, car il n’est pas une fin en soi, ni une baguette magique de la mobilité douce… C’est un outil pour rendre le vélo visible mais surtout un maillon important d’un système vélo bien plus large que nous bâtissons jour après jour avec l’ADAV. Avec bien entendu les aménagements de voirie (nous y mettons 4,5 millions d’euros par an) un gros chantier va commencer sur l’avenue Kennedy. Oui ceux des franchissements dangereux comme les portes d’Arras ou des Postes sont encore devant nous. Le stationnement des vélos, au delà du garage sécurisé à Lille Flandres l’offre va se développer autour des stations de transport collectif avec les maisons du vélo, les relais V’Lille, les 1000 arceaux supplémentaires qui vont arriver sur l’ensemble de la métropole.
Voilà… Quelques jours après le lancement du Plan Bus et ses nouveautés: nouvelles lignes, Corolle, ligne de nuit… Le vendredi 16 septembre ouvre une nouvelle ère dans la métropole, celle d’une mobilité post-carbone où chaque mode de transport est le maillon d’une même chaîne… avec le vélo en mode majeur.