Je suis très heureux de vous présenter ma candidature pour les élections législatives des 10 et 17 juin dans la seconde circonscription du Nord. Je sollicite vos suffrages afin de représenter les électeurs et électrices de Villeneuve d’Ascq, Ronchin, Mons-en-Baroeul, Lezennes, Hellemmes et Lille Fives à l’Assemblée nationale. Pour prétendre à vos suffrages je vous dois donc quelques explications sur mon parcours et mes motivations.
Je viens de la gauche. Je suis venu très jeune à la politique. Lycéen j’ai participé aux manifestations de 1986 contre la réforme Devaquet. J’ai encore le souvenir ému de la mort de Malik Oussékine tombé à Paris sous les matraques des sinistres voltigeurs de Pasqua.
A 18 ans, en 1988 je participais à ma première campagne présidentielle. C’était en faveur de Pïerre Juquin, ex porte-parole du PCF. Dans le comité Juquin de Calais j’ai pu faire la connaissance de militants aux engagements différents : des rénovateurs communistes, des militants du PSU, des écologistes, des socialistes. Finalement au soir du 1er tour, ce fut la douche froide avec le score de Jean Marie Le Pen (14,5%) qui annonçait déjà le séisme du 21 avril 2002.
Finalement comme beaucoup de militants des comités Juquin, j’ai ensuite rejoint les Verts. C’était en 1989, j’avais 20 ans. L’écologie politique est pour moi la suite des combats du mouvement ouvrier. Aux solidarités gagnées à force de lutte au 20e siècle pour le droit à la retraite ou à la sécurité sociale, l’écologie politique ajoute de nouvelles solidarités pour demain (générations futures) et pour ailleurs (coopération internationale).
Après mes études d’Histoire, c’est auprès de Marie Christine Blandin et de Guy Hascoët que j’ai appris l’exercice des responsabilités, lorsque les Verts ont pris la présidence du Conseil Régional Nord Pas de Calais entre 1992 et 1998. J’ai eu l’occasion d’y suivre les dossiers du transport et de l’agriculture.
Lors des élections municipales de 2001 et 2008 j’ai conduit la liste écologiste à Lille. Vous connaissez mon action à Lille en faveur d’un meilleur environnement, d’une ville à vivre pour tous avec la création du parc Jean-Baptiste Lebas et la rénovation du parc de la Citadelle. Vous connaissez aussi mon action à l’échelle de la Métropole pour le développement de transports publics de qualité. Le développement du réseau de bus avec les Lianes, la Corolle ; l’arrivée du V’Lille à Lille, Mons et demain à Villeneuve d’Ascq, le développement de l’auto-partage. Je suis un élu de proximité qui met en œuvre ses engagements. Précisons que les mandats que j’exerce, personne ne me les a donnés, je les dois exclusivement aux électeurs qui m’ont fait confiance.
Après 10 ans d’actions locales passionnantes, j’ai choisi de participer au combat pour l’alternance au niveau national, pour que 2012 soit la fin de la parenthèse sarkozyste avec son cortège de régressions démocratique, sociale, écologique. Voilà pourquoi, je vous propose mon expérience pour être votre nouveau député de gauche au soir du 17 juin. Succéder à Bernard Derosier ne s’improvise pas, je m’y prépare depuis plusieurs années.
Les députés de gauche et écologistes de la prochaine législature devront porter le fer sur de multiples enjeux : un nouveau pacte démocratique avec la fin du cumul des mandats et une réforme des modes de scrutin ; la transition énergétique pour l’emploi et le pouvoir d’achat, la mutation du modèle agricole; la réouverture du débat sur les retraites ou encore l’urgence d’une autre politique fiscale pour donner des moyens à nos services publics, notamment à l’éducation nationale, et pour recoudre une société disloquée et précarisée par la majorité sortante.
Au cours de mes visites de terrain et des porte-à-porte, j’entends les craintes pour l’avenir et le fait que la politique ne peut plus changer les choses. Je n’appartiens pas à cette catégorie d’élus qui renoncent. La dérégulation de la finance et du système bancaire fut une décision politique des années 80. Sa reprise en main sera aussi une décision politique, notamment à l’échelle européenne. Pendant 5 ans ce sont les plus modestes qui ont payé la facture des cadeaux faits aux riches et aux copains du Fouquet’s. L’alternance sera synonyme de justice sociale et fiscale.
Pour changer de politique, il faudra aussi changer la politique, c’est à dire en finir avec cette spécificité française qu’est le cumul des mandats pour ouvrir au plus grand nombre de citoyens et de citoyennes des fonctions électives aujourd’hui confisquées. Bien entendu si je suis élu député en juin 2012, je ne manquerai pas de m’appliquer ces dispositions en renonçant à mes responsabilités d’adjoint au maire et de 1er vice président de Lille Métropole.
Les défis que je viens de vous exposer dans cette déclaration de candidature, je souhaite les relever avec vous. Je souhaite faire de ma candidature une candidature utile pour le renouvellement de la gauche et pour les habitants de la seconde circonscription.
Vous pouvez compter sur ma détermination à conduire ce combat de façon victorieuse au soir du 17 juin!