Hier soir j’ai eu l’occasion de rencontrer des électeurs du Front National lors d’un porte-à-porte à Hellemmes. L’endroit n’avait pas été choisi par hasard, puisque nous voulions rencontrer les électeurs d’un des trois bureaux de vote hellemmois qui ont donné plus de 22,5% au FN dimanche dernier, en l’occurrence ceux du bureau 263 de l’école Dombrowski où Marine Le Pen a rassemblé 24,2% des suffrages.
Dès les premières portes nous avons pu échanger avec ces électeurs, leurs méfiances en réponse à mon appel à voter François Hollande le 6 mai, trahissant un vote pour le Front national le 22 avril.
Premier constat : les hésitations à revendiquer leur vote en faveur de Marine Le Pen tombent vite dès que la conversation s’engage.
Second constat : les électeurs rencontrés ont tous un emploi, mais considèrent que le système de solidarité n’est jamais fait pour eux. C’est avant tout la peur du déclassement qui motive leur vote. Certains affirment pour les municipales avoir voté pour le maire de la commune Gilles Pargneaux.
Quelques uns affirment d’emblée vouloir voter pour Sarkozy, mais beaucoup hésitent, peu affirme vouloir voter pour le candidat de la gauche. Toute la semaine prochaine, les militants ont encore un gros travail de conviction vis-à-vis de ces électeurs.
Pour les convaincre de voter François Hollande le 6 mai prochain, il est bon de rappeler que les 5 ans passés n’ont pas amélioré leur sort, notamment en matière de pouvoir d’achat, que les cadeaux fiscaux ont enrichis les riches pendant que les taxes en tout genre (mutuelles, soda, TVA « social ») ont réduit le pouvoir d’achat des plus modestes.
Jusqu’au 6 mai, je vais poursuivre ce porte-à-porte sur les dix bureaux de la circonscription qui ont le plus voté pour la candidate du Front National. Ma responsabilité de candidat de gauche est d’aller chercher ces électeurs, leur démontrer que l’alternance du 6 mai sera porteuse non seulement d’espoir mais aussi d’améliorations dans leur vie quotidienne.