100 500 mégawatts c’est le nouveau record de consommation d’électricité atteint ce mardi 7 février à 19h, contre 96 710 MW en décembre 2010. Il y a encore peu, les médias célébraient cette pointe de consommation comme une performance nationale, nous n’en sommes plus tout à fait là.
Curieux pays, la France, qui célèbre son modèle énergétique dépendant du nucléaire et dont les dirigeants sont pris de panique dès que le thermomètre plonge en dessous de 0°C avec un risque récurrent de « black out énergétique »
Le nucléaire outil de « l’indépendance nationale » devait nous garantir une énergie abondante et pas chère. Nous sommes loin de cette image d’Épinal qui se fissure chaque jour davantage. Monsieur Besson se moque de qui lorsqu’il appelle à la modération de la consommation électrique ? Des millions de foyers sont les otages du chauffage électrique qui a été généralisé en France. 5 millions de foyers n’arrivent plus à payer leur facture d’énergie qui représente 15% de leur budget. L’intérêt d’EDF et du lobby nucléaire, ça ne fait pas l’intérêt général ! L’enjeu énergétique est aussi et surtout un ENJEU SOCIAL
Notre modèle énergétique a longtemps a été évacué du débat public. Eva Joly et les écologistes le remettent sur la table. La vraie modernité ce n’est plus de « maîtriser » mais de « réduire » la consommation énergétique. L’isolation thermique des logements doit être élevé au rang de priorité nationale, car c’est un triple enjeu : social (alléger les factures d’énergie) économique (les emplois créés dans le bâtiment) et écologique (moins de gaz à effet de serre). C’est notamment l’action que mène Emmanuel Cau, vice-président écologiste du Conseil régional Nord Pas de Calais, à travers le plan 100 000 logements !
A côté du consommer moins, il faut aussi produire autrement : développer les énergies renouvelables, les réseaux de chaleur et donc sortir d’un modèle de production centralisé. La transition énergétique défendue par les écologistes c’est aussi le chemin vers un nouveau modèle de société…
Nous en reparlerons souvent dans cette campagne.