De l’école au travail, c’est toute la société qui doit être transformée pour permettre le respect par une approche équilibrée
Il y a loin pour les femmes entre l’égalité proclamée et la réalité.
Dans les faits, la France est au 46e rang mondial du classement des inégalités femmes/hommes.
Dans le contexte actuel de crise, celles-ci s’accroissent : 80 % des salarié-e-s qui vivent avec 750 euros par mois ou moins sont des femmes.
Les femmes occupent 18,5 % des sièges à l’Assemblée nationale quelle représentation pour notre République ( liberté, égalité …).
Pour les écologistes, un monde solidaire ne peut se construire que si les rapports sociaux entre les femmes et les hommes changent considérablement.
Cela exige une réponse politique pour garantir une véritable égalité, ainsi que sa prise en compte au sein de toutes les politiques publiques.
Les écologistes proposent et porteront à l’Assemblée Nationale :
- Un congé de parentalité. Le congé de maternité doit être réformé au profit d’un congé pré et post natal pour la mère, complété d’un congé d’accueil de l’enfant réparti entre chaque parent. Le congé parental serait transformé en un crédit temps de trois ans indemnisé à 80 %, à utiliser
jusqu’à la majorité de l’enfant et réparti à part égale entre les deux parents. Ces congés doivent être comptabilisés dans le calcul des retraites de manière rétro-active.
- L’égalité des salaires entre femmes et hommes. La loi sur l’égalité salariale entre les femmes et les hommes de 2006 doit être appliquée et s’accompagner d’audits obligatoires pour imposer aux entreprises une réelle politique d’égalité et d’accès aux postes à responsabilité. Les
femmes étant majoritairement concernées par les temps partiels subis et les petits revenus, une attention particulière sera portée à l’augmentation du SMIC, à la lutte contre les temps partiels subis et à la mise en place de plans de formations initiales et continues.
- Une politique éducative et de prévention ambitieuse passe par la formation initiale et continue aux inégalités de genre des acteurs et actrices de l’éducation, de la petite enfance à l’université, ainsi que par la garantie de matériel pédagogique et de manuels scolaires non sexistes.
- Le développement de l’éducation à la vie affective et sexuelle ( non pas au sexe mais au respect du désir et du plaisir) dans les programmes scolaires, en intégrant des structures extérieures et compétentes aux projets pédagogiques.
- Une action ferme pour éliminer la violence faite aux femmes. L’accompagnement des victimes doit être amélioré à chaque étape : campagnes de sensibilisation pour favoriser le soutien et la déclaration ; augmentation du nombre de places en hébergement d’urgence, avec choix pour les victimes de pouvoir rester chez elles ; formations sur la prise en charge des victimes ; ouverture de centres d’accueil pour les personnes violentes sur l’ensemble du territoire avec une obligation de suivi.
- Les réseaux de proxénètes doivent être très durement sanctionnés et les clients sensibilisés et inquiétés. Les prostitué-e-s doivent ne plus être stigmatisé-e-s et réprimé-e-s, mais accéder au droit commun, comme tou-t-e citoyen-ne. Il s’agit donc de garantir aux prostitué-e-s l’accès à tous les droits sociaux, de supprimer toutes les mesures de répression, d’éloignement et de stigmatisation les concernant, de favoriser leur formation/reconversion quand ils/elles le désirent, par une formation professionnelle et l’arrêt de poursuites du fisc, de donner des cartes de séjour et une possibilité de formation professionnelle pour les victimes de la traite sans dénonciation du proxénète, de lancer des campagnes de sensibilisation en direction des clients, de mettre les moyens nécessaires pour lutter efficacement contre l’exploitation et la violence subies par les prostitué-e-s.