L’époque où les ministres UMP taillaient aveuglément sur l’éducation est révolue. Nous quittons un gouvernement tellement idéologique qu’il avait émis un décret sur le pouvoir des chefs d’établissement au lendemain de la défaite de l’UMP à l’élection présidentielle, en sachant qu’il serait abrogé le surlendemain par François Hollande.
Pour toute réponse aux problèmes, il n’y avait que suppression des postes dont se vantait le ministre Luc Chatel, ou la caporalisation générale de l’éducation et des universités. Les 60.000 postes promis par le PS annoncent la fin de la casse.
Pour autant, les enseignants français restent les moins rémunérés de l’OCDE. L’attractivité du métier s’est amoindrie (baisse de 20 % du pouvoir d’achat depuis 1981, difficultés d’exercer, etc.). Le nombre de postes ne suffira pas à attirer un nombre important de candidats aux concours. Car ce sont des concours difficiles, qui s’adressent à des étudiants déjà très diplômés.
Il faudra refonder la formation des enseignants et fixer les concours d’entrée, favoriser les équipes stables et innovantes en contexte difficile, renforcer la formation, tant initiale que continue, prévoir l’avenir des précaires de l’éducation : ces projets font partie de notre programme.
Mais il faudra aussi repenser la place du collège, le lien avec le tissu social environnant et l’éventail des méthodes pédagogiques proposées.