Dominique Guizien est mon ami et je soutiens avec conviction sa candidature à la députation à Morlaix.
Cela fait maintenant plus de 20 ans que je le connais. Je sais son engagement, et celui de son épouse pour la défense des Droits de l’homme et la démocratie dans le monde mais aussi au quotidien en France. Je savais que par son parcours, il arriverait un jour où l’autre à briguer le suffrage universel. En effet, à peine sorti de l’ESSEC, il choisit de mettre ses compétences au service de la coopération en Afrique plutôt que d’intégrer l’état-major d’une multinationale.
Devenu entrepreneur, il met, pendant quelques années, l’expérience ainsi acquise au service de ceux qui veulent aussi tenter cette aventure de la création d’entreprise, mais que l’absence de fortune et un environnement familial ne favorisent pas. Tout naturellement, il s’intéresse plutôt aux projets collectifs, sous forme coopérative ou associative, ancrés sur un territoire ou un quartier. Parallèlement, il apporte, bénévolement, son concours à des associations de prévention de la délinquance. La combinaison des deux donnera naissance aux premières entreprises d’insertion.
Rentré dans la fonction publique après sa sortie de l’ENA, à 40 ans passés, ce qui n’est pas banal, il a persévéré dans le même sens : faire le nécessaire pour que ceux qui sont tombés ne soient pas laissés au bord du chemin par la société, et, en même temps, mobiliser toutes les énergies pour que cette société soit économiquement plus efficace et humainement plus juste. Ce fut d’abord la réinsertion des détenus, la reconnaissance de leurs droits, une meilleure préparation à la sortie de détention, gage d’une non-récidive. Sous-préfet, il s’occupe aussi bien de la réhabilitation des quartiers défavorisés que du développement économique de l’ensemble du département où il est affecté. Rare sont les hommes de 60 ans capables de présenter une telle variété d’expériences professionnelles et personnelles, essayant toujours de combiner la défense de l’intérêt commun et l’efficacité.
Qu’il se présente sous les couleurs de l’écologie politique est aussi dans la logique de ses engagements. Notre planète souffre tellement d’être surexploitée mais de façon si injuste : elle est capable de nourrir 10 milliards de personnes et plus de 1 milliards d’êtres humains souffrent gravement de la faim. Chaque année, plus de 70 millions d’entre elles en meurent.
C’est parce que ce système est inepte qu’il faut le changer. Affamer des populations entières à un bout de la planète, pour que d’autres puissent continuer à faire rouler leurs véhicules inutilement lourds et luxueux n’a aucun sens et est criminel. Epuiser les ressources de notre planète pour permettre à quelques grands groupes financiers de continuer à spéculer est dangereux pour nous et surtout mortel pour les générations futures. Ce mode de fonctionnement de notre monde ne peut plus durer et plus nous serons nombreux à le dénoncer, plus nous aurons de chance d’être entendu. Plus il y aura de décideurs politiques pour peser afin que cela change, plus il y aura de chance que cela change effectivement.
Parce que je sais que Dominique Guizien, s’il est député, fera tout ce qu’un représentant du peuple peut faire en France pour que cela change. Parce que je sais que comme moi, il souhaite que le pouvoir économique change de mains et retourne au peuple, que la terre ne soit plus martyrisée, mais au contraire mise en valeur pour qu’elle puisse donner le meilleur d’elle-même, que le partage des fruits de cette Terre se fasse plus justement, j’ai décidé de lui apporter mon soutien.
Jean Ziegler
Vice-président du Comité consultatif du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies,
ancien Rapporteur spécial de l’ONU pour le Droit à l’alimentation,
auteur de Destruction massive, géopolitique de la faim, Éditions du Seuil.
Co-président, avec Guy Hascoët, du comité de soutien de Dominique Guizien.