Tout mépris est une méprise

17 mai 2012 – Madame Lebrun se croit seule au monde, avec Monsieur Bui. Erreur!

Madame Lebrun claironne dans la presse que son concurrent unique est  le remplaçant d’une ministre revenante. En affirmant cela, cette dame montre qu’elle manie plus facilement le mépris que l’analyse politique. En effet, quel que soit son nouveau statut, Madame Lebranchu reste candidate et donc une de ses concurrentes et je mets ce mot au pluriel car elle a tort de considérer qu’une élection se joue à deux quand au moins quatre autres candidats se sont déclarés. Elle a d’autant plus tort de le faire que l’étendard sous lequel elle se présente n’a recueilli qu’un quart des suffrages dans la ville même dont elle est maire. En général, ceux ou celles qui vendent la peau de l’ours avant de l’avoir tué se font souvent croquer par le plantigrade en question.

Mais avec ces gens de l’UMP, on est habitué au « coup du mépris ». Le dernier en date à illustrer cette propension au dédain n’est autre que le peu regretté Eric Besson qui contrairement à tous les usages républicains n’a même pas daigné renoncer à ses vacances pour passer le flambeau à son successeur. La tradition républicaine, qu’il s’agisse de la continuité du gouvernement de la France ou de l’organisation du suffrage, s’appuie sur un principe : le respect de l’autre surtout s’il ne pense pas comme vous.

Mépriser l’adversaire, c’est plus qu’une méprise, c’est une faute politique. Nier l’existence d’autres candidats, c’est aussi nier l’expression des milliers d’électeurs qui leur apporteront leurs suffrages le 10 juin et, pour l’un d’entre eux au moins, le 17 juin.

Dominique Guizien candidat Europe Ecologie sur la circonscription de Morlaix