20 mai 2012 – les ministres écologistes n’héritent pas du ministère de l’écologie et c’est tant mieux. L’explication est ci-dessous.
Une ministre et un ministre délégué écologistes font partie du premier gouvernement de ce quinquennat et nous apprécions cela à sa juste valeur. Nous l’apprécions d’autant plus que les missions qui leur sont confiées vont permettre de démontrer que les solutions que nous préconisons depuis des années sont réalistes.
Cécile Duflot est confrontée en effet au défi passionnant de résoudre simultanément la crise du logement dont souffrent les Français tout en démontrant que la réduction de notre dépendance énergétique est possible quand on a la volonté politique de financer un programme ambitieux de rénovation de l’habitat en commençant par le logement social et les logements vétustes.
Rétablir l’égalité des territoires est la raison d’être de toute politique d’aménagement du territoire. C’est le principe sur lequel devra s’appuyer la nouvelle étape de la décentralisation et se reconstruire l’organisation territoriale de l’Etat mise à mal par 5 ans d’une gestion calamiteuse. Voici donc un chantier où la bonne entente entre Cécile Duflot et Marylise Lebranchu est indispensable.
Changer notre politique d’aide au développement est également un défi passionnant. Il faut en effet en finir avec cette politique de clientélisme stigmatisée par l’appellation de françafric, qui a permis toutes sortes de malversations financières au détriment des populations censées être aidée. Nous pouvons compter sur Pascal Canfin pour avoir une vision positive du développement. Cela veut dire favoriser l’accès à la souveraineté alimentaire, et promouvoir des activités locales correspondant aux besoins locaux, permettant à la jeunesse des pays concernés par cette aide au développement d’avoir un avenir autre que les illusions d’une émigration aléatoire.